Depuis un peu plus de 50 ans, avec la toute première réalisation d’une angioplastie périphérique, les radiologues d’intervention (RI) se trouvent aux avant-postes des innovations en matière de traitement minimalement invasif d’affections de toutes sortes : ils traitent en effet les patients de la tête (traitement endovasculaire d’AVC) aux pieds (traitements vasculaires périphériques de préservation de membres).
Dans le cadre d’équipes de soins multidisciplinaires, les radiologues d’intervention participent au traitement de diverses affections, notamment :
- Traitement des maladies vasculaires périphériques: traitements endovasculaires comme l’angioplastie à l’aide d’un ballonnet, la pose d’une endoprothèse vasculaire ou la thrombectomie, entre autres, chez les patients atteints d’un AVC aigu et de maladie vasculaire touchant le cou, l’aorte et ses branches, le pelvis et les jambes, tant en cas de maladie occlusive que d’anévrisme;
- Traitement des cancers: différentes interventions telles que les biopsies, la pose d’accès veineux pour la chimiothérapie ainsi que l’utilisation de différents traitements guidés par imagerie, comme l’ablation tumorale, la chimioembolisation et la radioembolisation;
- Interventions de dialyse : différentes interventions selon les patients, notamment la mise en place de cathéters d’hémodialyse et l’entretien des fistules et des greffes artérioveineuses;
- Interventions en cas d’urgence et de traumatisme : différentes interventions d’embolisation chez les patients présentant des saignements aigus mettant en jeu leur pronostic vital;
- Interventions chez les patients hospitalisés : bon nombre des interventions listées ainsi que la mise en place d’accès veineux, de sondes de nutrition entérale, de drains biliaires, d’abcès ou d’urostomie, entre autres.
Par ailleurs, de nombreux RI du Canada ont suivi l’exemple de leurs collègues d’autres pays et offrent maintenant des services cliniques. Ainsi, ils proposent désormais des consultations externes de radiologie d’intervention, qui leur permettent d’effectuer une évaluation clinique avant une intervention, d’expliquer l’intervention et de mettre en place un plan thérapeutique en collaboration avec le patient et son médecin traitant. Dans le cadre de ces services, bon nombre de RI disposent de privilèges d’admission leur permettant de faire hospitaliser et prendre en charge les patients après leur intervention de radiologie d’intervention. Comme c’est le cas dans toutes les spécialités, les RI peuvent, à leur discrétion, consulter tous les spécialistes qu’ils le jugent nécessaire pour assurer une bonne prise en charge des patients.
Cet éloignement du rôle de « technicien » et du rôle traditionnel de radiologue diagnostique a conduit à l’octroi du statut de surspécialité à la radiologie d’intervention par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, et à la mise en place d’une résidence en radiologie d’intervention. Même si les compétences techniques des radiologues d’intervention sont essentielles, leurs compétences cliniques occupent également une place très importante dans les documents normalisés de formation.
Ainsi, l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR) soutient les radiologues d’intervention qui endossent un rôle actif dans les soins aux patients, notamment lors de consultations externes et de l’hospitalisation des patients dans le cadre d’actes de radiologie d’intervention.
Le Conseil d’administration de CAIR