Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la radiologie d’intervention (RI) et ce qui vous a donné envie de choisir cette spécialité?

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Pendant ma résidence en radiologie diagnostique, je m’intéressais à la radiologie d’intervention et je me suis documentée sur les interventions. Une fois ma résidence terminée, j’ai cherché un pays d’Amérique latine où je pourrais effectuer ma surspécialisation, ce qui m’a amenée à visiter différents programmes. C’est au Mexique que j’ai eu la chance d’effectuer ma surspécialisation.


Comment réussissez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un domaine aussi exigeant que l’est la radiologie d’intervention?

C’est plutôt difficile, quelle que soit la spécialité, et en particulier celles pour lesquelles il y a des quarts de travail et des interventions; cela dit, je pense qu’il est très important d’être entouré par des gens qui non seulement nous comprennent, mais aussi nous soutiennent dans tous les aspects de notre vie. Je ne parle pas uniquement d’avoir le soutien d’un partenaire, mais aussi celui de ses enfants, ses parents, etc.

Depuis toujours, j’estime que l’équilibre parfait est celui qui nous permet d’être en paix et de nous sentir bien, parce que quand on essaye de se conformer aux normes et d’être une mère, une épouse, une fille, une amie et une collègue parfaite, on se retrouve sur le chemin de l’épuisement professionnel.


Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontée en tant que femme en radiologie d’intervention, et comment les avez-vous surmontées?

Comme j’étais la première de ma spécialité, j’ai été confronté à des stéréotypes de genre. De façon générale, dans l’ensemble du domaine, les femmes doivent souvent démontrer qu’elles sont capables d’effectuer les interventions chirurgicales, dans des lieux où il n’est pas habituel d’entendre un leader à la voix féminine. J’ai donc dû m’affirmer auprès des techniciens en soins infirmiers ou en radiologie, mais aussi auprès des représentants de toutes les autres spécialités médicales.

J’avais l’habitude de la salle d’opération et de résoudre de nombreuses difficultés en tant que femme. Mais quand j’ai dû les affronter en équipe, puis former le personnel, faire la recherche des premiers éléments et m’assurer qu’ils étaient disponibles, cela a été plus difficile puisque tout le monde s’attendait à ce que je démontre mes compétences : mes premières interventions ont été « supervisées » par des chirurgiens ou des cardiologues qui devaient évaluer mes aptitudes.


Comment le paysage de la radiologie d’intervention a-t-il évolué au fil des ans, en particulier en matière de représentation hommes/femmes? 

Je vais parler de mon pays et de l’Amérique latine en général. Petit à petit, davantage de femmes entrent dans le domaine de la radiologie d’intervention, comme dans le reste du monde. Dans des pays comme le Mexique, la Colombie, le Chili, le Brésil et le Pérou, certaines femmes occupent déjà des postes à responsabilités. Cela a créé davantage de possibilités pour les femmes qui souhaitent se consacrer à cette spécialité.

Dans mon pays, nous sommes déjà en train de former trois femmes radiologues d’intervention, nous serons donc quatre à l’issue de leur formation.


Que conseillez-vous aux femmes qui souhaitent entrer dans le domaine de la radiologie d’intervention?

C’est une spécialité très complète, dans laquelle vous avez la capacité d’intervenir dans de nombreux domaines de la médecine. L’important, c’est de tout faire avec passion, puisque de la plus petite à la plus complexe des interventions, vous pouvez non seulement sauver des vies, mais aussi poser des diagnostics précis et administrer des traitements par des interventions minimalement invasives.

Nous, les femmes, sommes capables de nous épanouir dans n’importe quel domaine; l’important, c’est de croire en soi et d’avoir la conviction que nous ferons toujours au mieux pour nous-mêmes.


Recommandez-vous de se concentrer sur certaines compétences ou certains domaines de connaissances en particulier pendant la formation en vue d’une carrière en radiologie d’intervention?

Je pense que tous les domaines ont leur importance. Il est cependant important de tenir compte du lieu où vous exercerez et de ce que vous aspirez à faire dans votre carrière. Comme bon nombre d’entre nous sont formés dans d’autres pays, quand nous rentrons dans notre pays d’origine, nous vivons de la frustration de ne pas pouvoir appliquer tout ce que nous avons appris. Cependant, il est toujours possible de se spécialiser dans des domaines tels que l’oncologie, la gestion de la douleur, les interventions biliaires, etc.

Lors d’une formation dans un pays qui offre de nombreuses possibilités, c’est toujours une bonne idée de passer du temps dans tous les domaines pour évaluer ceux qui nous intéressent, puis d’essayer de renforcer nos compétences dans ce domaine particulier.


Pouvez-vous nous parler des occasions de réseautage destinées aux femmes en radiologie d’intervention? 

Parmi les différentes possibilités d’échanger des idées et des connaissances, on compte les congrès de radiologie d’intervention, où il est possible de rencontrer des sommités du domaine.

Les médias sociaux et les forums de discussion permettent aussi d’entrer en contact et de chercher des postes.


En quoi la diversité permet-elle, selon vous, d’améliorer la pratique de la radiologie d’intervention? 

Notre monde est rempli d’une diversité d’opinions, de personnes, d’origines ethniques et de genres… Et c’est ce qui fait de nous des êtres humains aux capacités incroyablement diverses, qui, quand ils se rassemblent, arrivent toujours à accomplir de grandes choses.

La médecine dans son ensemble devrait tirer parti de la diversité des personnes, des points de vue, des réalités et des expériences de chacun, parce que nous œuvrons tous avec un objectif commun : prendre soin du patient, qui, lui aussi participe de cette diversité; dans ce cadre, la contribution de chacun est importante.


Comment voyez-vous l’avenir de la radiologie d’intervention, et quelles occasions les femmes du domaine auront, selon vous, à saisir? 

Notre spécialité grandit chaque jour, non seulement en effectif, mais aussi dans des domaines comme l’oncologie, les interventions vasculaires, la gestion de la douleur, etc. Je pense que notre domaine comptera encore davantage de surspécialités à l’avenir.

Pour ce qui est des femmes, cela me réjouit d’en voir à des postes à responsabilités, et, surtout, de voir qu’elles conservent ces postes.


Recommandez-vous certaines associations ou conférences pour le réseautage et le perfectionnement professionnel en radiologie d’intervention? 

J’estime que l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR) fait un excellent travail avec sa section dédiée au leadership au féminin, ce qui crée bon nombre d’occasions.

Je ne pourrais pas mentionner un congrès en particulier sans léser tous ceux qui existent. L’important, c’est d’y prendre part et de ne pas avoir peur de demander à participer. C’est ce qui vous permettra de constater qu’un simple contact ou commentaire peut entraîner des résultats positifs.

Quand j’ai fait mes débuts en radiologie d’intervention, je n’avais pas la moindre idée de qui contacter ou où commencer. Je suis allée au congrès de mon association professionnelle (la Sociedad Iberoamericana de Intervencionismo) à Cancún, au Mexique, et je me souviens que lors de mon arrivée à la table d’inscription, j’ai demandé à un homme qui se trouvait devant moi s’il connaissait quelqu’un qui pourrait m’aider à me former en radiologie d’intervention. Par pure coïncidence, il s’agissait de l’un des fondateurs de la radiologie d’intervention au Mexique, et il a eu la gentillesse de m’amener auprès de tous les chefs de département du domaine, ce qui m’a permis de parler à chacun d’entre eux


Que conseillez-vous aux femmes radiologues d’intervention qui s’orientent vers des postes de responsable dans la spécialité? 

Le plus important en matière de leadership, c’est de le garder sur la durée. En effet, nous avons d’excellentes cheffes de file, mais il est difficile de maintenir ce leadership, puisqu’il dépend de nombreux facteurs sociaux.

de prendre le temps de repérer d’autres femmes de tête qui pourraient l’épauler dans ses tâches.


Quels sont les aspects du domaine ou de votre travail que vous n’aimez pas? Quelles sont vos solutions? 

Dans mon travail, je n’aime pas les changements de politiques des hôpitaux ou le manque de fournitures auquel nous sommes parfois confrontés dans les pays en voie de développement, puisque cela cause beaucoup de frustration, et que si l’on n’est pas en mesure de gérer ce niveau de frustration, cela entraîne beaucoup de stress, ce qui n’est pas sain.


Vous êtes-vous trouvée confrontée à des stéréotypes ou à des préjugés sur les femmes en radiologie d’intervention, et si oui, comment y répondez-vous? 

De façon générale, on fait toujours davantage attention aux femmes quand il s’agit de gérer des situations stressantes, puisque selon les préjugés, nous sommes des êtres émotifs. Par conséquent, notre comportement est souvent mal accepté même s’il n’est pas différent de celui de nos collègues masculins. Cela conduit bon nombre d’entre nous à vouloir prendre des attitudes masculines pour être acceptées. Cependant, c’est une mauvaise idée : il nous faut recevoir les conseils tant d’hommes que de femmes sur la gestion de situations qui génèrent des émotions ou du stress au travail.


Comment agissez-vous si vous êtes la seule femme dans un environnement professionnel, et quel conseil donneriez-vous à celles qui se retrouvent dans une telle situation? 

Ayez toujours confiance en vous-même et en vos compétences. Même si les hommes et les femmes ont des réactions et des comportements différents, je pense que le fait de croire en vous et d’avoir confiance en vos compétences vous suffira. N’essayez jamais d’agir différemment pour impressionner quelqu’un. Chacun doit être respecté pour son individualité.


Que pourraient faire les femmes pour favoriser le soutien et la collaboration dans le domaine de la radiologie d’intervention? 

Il est important de repérer un chef de file, homme ou femme, qui appuie les initiatives en faveur de l’égalité hommes/femmes, de favoriser les activités entre collègues et de soutenir les équipes de soins infirmiers et de techniciens pour créer un environnement propice au travail d’équipe.

Les problèmes hiérarchiques entre les médecins et le personnel sont très courants. Cependant, dans un environnement propice à la collaboration, il est plus facile de travailler dans le respect.


Pouvez-vous nous raconter des expériences sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans la pratique de la radiologie d’intervention ou nous donner des conseils à ce sujet? 

Pour l’instant, nous ne travaillons pas avec l’intelligence artificielle, mais cette technologie est très prometteuse.


Comment réussissez-vous à trouver un équilibre entre les exigences de la radiologie d’intervention et les responsabilités familiales, et quel conseil avez-vous pour les femmes qui souhaitent atteindre un tel équilibre?  

En tant que médecins et scientifiques, nous visons l’obtention d’un équilibre à 50/50. Cependant, comme nous effectuons des interventions, traitons des situations d’urgence et avons des gardes de nuit, il est souvent impossible d’atteindre un tel équilibre, ce qui cause de la frustration et de l’anxiété.

Comme je l’ai déjà dit, l’important, c’est de se comprendre soi-même, de connaître ses limites et d’avoir un cercle de confiance avec son partenaire ou sa famille, dont les membres comprennent vos objectifs et vous soutiennent.

Vous serez moins stressée si vous réalisez que vous ne pouvez pas vous trouver partout en même temps.

Il faut profiter du temps passé en famille au maximum pour se ressourcer et passer du temps de qualité.

Nous devons arrêter de nous sentir coupables de ne pas être avec notre famille tout le temps ou d’essayer d’être comme les autres mères ou les autres filles, et plutôt nous sentir satisfaites de ce que nous faisons. Dans notre quotidien, nous sommes accaparées par notre travail. Cependant il est possible de passer un temps d’aussi bonne qualité en famille qu’au travail.


Pouvez-vous nous parler d’initiatives ou de projets dans lesquels vous vous êtes impliquée dans le but de remédier à la disparité hommes/femmes ou d’améliorer la représentation des femmes en radiologie d’intervention? 

Lors du dernier congrès de mon association professionnelle, il y a pour la première fois eu un segment consacré aux femmes en radiologie d’intervention. Il s’agissait cependant d’une approche d’autonomisation, avec une étudiante en médecine, des femmes radiologues d’interventions et cheffes de file qui disaient à l’auditoire que nous nous sentons aussi capables que les hommes et que nous avons besoin de femmes de tête pour créer des occasions pour nous.

Selon moi, les femmes devraient prendre l’initiative de promouvoir leur leadership et leurs compétences en matière d’aide à l’orientation.

Dorénavant, lors des prochains congrès, nous ferons toujours la promotion des groupes de leadership féminin et des réseaux de soutien dans les différents pays d’Amérique latine.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

Dre Rebecca Spouge Résidente de 5e année à l’Université de la Colombie-Britannique Acceptée en surspécialisation (fellowship) en radiologie d’intervention en Nouvelle-Zélande

 

Quelle a été la source première de votre intérêt pour la radiologie d’intervention, et en quoi votre vécu pendant la résidence a-t-il influé sur votre décision de vous spécialiser dans ce domaine?

C’est pendant mes études de médecine, à l’occasion de mes stages cliniques, que mon intérêt pour la radiologie d’intervention s’est éveillé. En effet, c’est pendant ces stages que j’ai réalisé combien j’appréciais le côté pratique des soins techniques et le défi de la résolution de problèmes diagnostiques. La RI se trouvait à l’intersection de ces deux compétences. Mon intérêt s’est renforcé pendant ma première année de résidence, quand une équipe de radiologie d’intervention a réussi à endiguer une hémorragie variqueuse aiguë. J’ai été inspirée par la façon dont l’équipe s’est occupée de ce cas, avec calme et collaboration, et j’ai la piqûre depuis. Bon nombre de mentors ont contribué à nourrir mon amour pour la RI tout au long de ma résidence. Ces enseignants ont pris tour à tour la forme de co-résidents, d’étudiants en surspécialisation, de médecins titulaires, de technologues en radiologie d’intervention et d’infirmières.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.


En tant que résidente, comment vous adaptez-vous à l’intensité des exigences de la radiologie et vous préparez-vous à une résidence en RI tout en maintenant un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle?

Excellente question. Je pense que c’est un défi pour tous les résidents, quelle que soit leur spécialité. Je dirais qu’il n’existe pas une réponse unique; il y a cependant différentes stratégies que j’ai trouvées utiles. Les plus importantes, pour moi, ont été de maintenir un système de soutien robuste, d’organiser mon temps et d’avoir des passe-temps en dehors de la médecine. J’ai la chance d’avoir une famille qui m’offre un soutien formidable. Mes parents et mes frères et sœurs m’ont beaucoup aidé, pendant ma résidence, à mettre les choses en perspective en n’arrêtant pas de me faire rire. Avoir un système d’organisation de mon temps m’a aussi beaucoup aidée. J’aime beaucoup les calendriers qui soulignent les principales échéances avec des listes quotidiennes de choses à faire, pour découper mes tâches de façon à les rendre plus gérables chaque semaine. En dehors de la médecine, je chante presque depuis que je sais parler, et j’ai la chance de faire partie du Chorus Studio. Selon moi, un moyen efficace de gérer les exigences de la RI est de prendre le temps de faire les choses que l’on aime en dehors du travail, qu’il s’agisse de loisirs ou de passer du temps en famille et entre amis.


Quel conseil donneriez-vous aux femmes, étudiantes en médecine ou résidentes, qui sont encore en exploration des différentes spécialités, mais s’intéressent à la radiologie d’intervention?

Soyez curieuse! C’est un domaine extraordinaire et vous devriez rester à l’affût d’occasions de le vérifier par vous-même. Je pense en particulier aux étudiantes en médecine qui font actuellement leurs stages cliniques, l’équipe de radiologie d’intervention travaille avec plusieurs consultants surspécialisés. Saisissez l’occasion de visiter le département et de vous renseigner sur les patients qui ont subi une intervention. Développer votre perspicacité clinique fera de vous une meilleure radiologue d’intervention. Je vous dirais aussi de faire ce que vous aimez faire, quels que soient vos intérêts. La radiologie d’intervention gagne à avoir différentes perspectives et expériences dans la salle, où nous travaillons tous ensemble pour un objectif commun : prendre soin du patient et réaliser des interventions réussies. Cultivez votre passion et votre intérêt pour cette spécialité!


Selon vous, y a-t-il certaines compétences techniques ou connaissances particulièrement importantes à acquérir en début de résidence?

Pendant chacun des stages de la résidence, vous ajouterez des compétences à votre arsenal de radiologie d’intervention. Pendant la première année de résidence, j’ai trouvé que les stages cliniques au service des soins intensifs et dans les surspécialités chirurgicales m’ont aidée à avoir un regard critique sur le tableau clinique au sens large, et à affiner mes compétences de prise en charge des patients. Ils m’ont permis de mieux comprendre ce que vivent les médecins de chaque surspécialité au quotidien, ce qui est utile pour travailler ensemble plus efficacement au sein du service de radiologie.

En début de formation en radiologie, je vous conseille d’apprendre à bien utiliser une sonde d’échographie. À l’Université de la Colombie-Britannique, nous avons deux blocs d’échographie diagnostique pour la préparation aux consultations. Même s’il ne s’agissait pas de blocs d’intervention, j’ai trouvé que les techniques que j’ai apprises de nos technologues en échographie médicale m’ont beaucoup aidée pendant les stages d’intervention. Comprendre la « boutonnologie », comment agrandir vos fenêtres et améliorer vos images vous permettra de partir du bon pied avant de passer aux aiguilles.

En matière de connaissances, selon moi, être une excellente diagnosticienne ne pourra que vous aider à devenir une radiologue d’intervention formidable. Posséder de bonnes connaissances en anatomie et en pathologie vous préparera à comprendre les plans d’imagerie utilisés en salle de RI et à prendre en charge efficacement vos patients lors des interventions.


Que conseillez-vous pour bâtir un réseau professionnel pendant la résidence, en particulier dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Il y a différentes façons de bâtir un réseau professionnel en radiologie d’intervention. Dans votre établissement universitaire, soyez prête et enthousiaste lors de vos stages de RI. Apprendre des médecins titulaires, des étudiants en surspécialisation et de mes collègues résidents m’a aidée à nouer des relations tout en alimentant ma passion pour le domaine.

La section RFE de CAIR est aussi une excellente plateforme d’apprentissage sur la spécialité et de connexion avec d’autres étudiants et médecins. Les événements locaux de réseautage m’ont permis d’avoir des discussions passionnantes. Par ailleurs, le Club virtuel d’angio est une excellente source d’apprentissage et de compréhension des différentes techniques d’intervention utilisées partout au pays.

Les conférences sont aussi d’excellentes occasions de nouer des relations et de rencontrer des personnes du domaine. Il vous suffit pour cela d’y assister activement, de poser des questions et de participer aux activités de réseautage… En plus ce sera très amusant!


Comment les résidents peuvent-ils favoriser un environnement inclusif et solidaire au sein de leur programme de radiologie d’intervention?

Donnez l’exemple : agissez avec inclusivité. La radiologie d’intervention repose sur l’efficacité des communications au sein de l’équipe. Par conséquent, il est très utile de nouer des relations avec les technologues, le personnel infirmier, les brancardiers et les médecins titulaires. Il devient beaucoup plus facile de travailler ensemble sur un cas quand on comprend les personnes avec qui l’on travaille.

Collaborez avec vos collègues résidents, et notamment, quand vous avancez dans votre formation, permettez aux plus jeunes de vous suivre. Le fait d’expliquer permettra à vos collègues de découvrir si la RI est aussi faite pour eux. De plus, si vous êtes en mesure d’expliquer efficacement, cela vous permettra aussi de vérifier que vous connaissez bien votre sujet!

Faites preuve de curiosité et faites de chaque jour une nouvelle occasion d’apprendre. Être ouvert à faire des apprentissages par différents moyens favorise l’inclusivité avec vos enseignants, mais aussi avec les autres apprenants. Jusqu’à présent, certains des moments que j’ai préférés en RI ont été quand le médecin titulaire et l’équipe de RI ont été en mesure d’observer une mise en application réussie de mes apprentissages. Tout le monde y gagne!


Quel rôle jouent le mentorat et le soutien par les pairs dans votre expérience de résidence, et comment avez-vous trouvé ces ressources?

Le mentorat a eu une importance capitale dans l’éveil initial de mon intérêt pour la RI, et j’ai reçu du soutien de mes mentors tant en radiologie diagnostique qu’en radiologie d’intervention à chaque étape de ma résidence. L’Université de la Colombie-Britannique a la chance d’offrir plusieurs programmes de mentorat institutionnel, qui sont intégrés dans la résidence. Au début de ma première année, j’ai été jumelée en mentorat avec un résident d’expérience en plus d’un médecin titulaire. Il est extrêmement utile de pouvoir compter sur des mentors qui comprennent les difficultés de la formation pour réussir la résidence. En dehors du programme de mentorat institutionnel de l’UBC, j’ai pu constater qu’une forme de mentorat s’établit d’elle-même quand on rencontre d’autres personnes qui ont des intérêts communs. Assistez aux activités de votre programme et présentez-vous plein d’enthousiasme aux stages cliniques : ce sont là d’excellentes occasions de rencontrer de telles personnes et de nouer des relations durables.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la radiologie d’intervention (RI) et ce qui vous a donné envie de choisir cette spécialité?

J’ai découvert la RI pendant ma résidence. À la faculté de médecine, j’avais du mal à me décider entre l’imagerie et la chirurgie. J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie. Je n’ai pas tardé à réaliser que la RI combinait merveilleusement l’imagerie et les interventions, et j’ai commencé à me projeter dans ce domaine.


Comment réussissez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un domaine aussi exigeant que l’est la radiologie d’intervention?

Il est toujours difficile de concilier vie professionnelle et vie personnelle, quelle que soit la spécialité. Celles qui comprennent une part d’interventions ajoutent un élément d’intensité physique avec de longues journées de travail, pendant lesquelles il faut rester debout longtemps en portant un tablier de plomb, ainsi que les exigences des gardes 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Le télétravail est impossible et les journées peuvent être stressantes. Cependant, l’avantage, c’est que ce travail est rarement ennuyant et plein de défis enthousiasmants. Pour moi, l’équilibre, cela signifie reconnaître que j’ai besoin d’aide pour réussir. La vie, c’est un travail d’équipe, et on a absolument besoin d’être entourée. Je ne peux pas être une mère parfaite toute seule; j’ai besoin du soutien de ma famille et de mes amis, et je n’ai pas peur de demander de l’aide quand j’en ai besoin. Cela s’applique aussi à la pratique de la médecine; on obtient les meilleurs résultats quand on travaille en équipe. Le travail d’équipe nous permet de donner notre maximum tout en préservant notre santé mentale et notre joie de vivre. Quand on essaye de « tout faire » tout seul, cela mène souvent à l’épuisement professionnel.


Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontée en tant que femme en radiologie d’intervention, et comment les avez-vous surmontées?

Quand j’ai choisi de m’orienter vers la RI, j’ai réalisé qu’il y avait très peu de modèles féminins dans ce domaine. En fait, au moment où j’y suis entrée, il n’y avait aucune femme radiologue d’intervention ayant des enfants en milieu universitaire, et je n’étais pas sûre que je pourrais un jour fonder une famille en exerçant cette profession. J’avais beaucoup de questions sur la grossesse, le congé de maternité et l’équilibre travail-famille, notamment pour ce qui est des gardes, et j’obtenais très peu de réponses à l’époque. Au fil de ma carrière, j’ai été confrontée à des défis, en particulier quand j’ai eu des enfants. Je n’ai pas toujours reçu du soutien au travail, mais avec les années, cela s’est amélioré. Les gens sont désormais plus sensibilisés à l’équilibre travail-famille, ce qui a des répercussions positives pour mes collègues plus jeunes. La représentation a une réelle importance : je ne m’étais jamais réellement vue travailler dans ce domaine, mais j’ai imaginé que ce serait possible, et je vois aujourd’hui de nombreuses personnes comme moi partout et j’espère que cela signifie que notre spécialité est plus inclusive, attentionnée et accueillante pour tous. Je ne pense pas que nous avons résolu tous les problèmes, mais nous avons certainement beaucoup progressé.


Comment le paysage de la radiologie d’intervention a-t-il évolué au fil des ans, en particulier en matière de représentation hommes/femmes? 

Au sein de la communauté, je pense que nous avons fait de grandes avancées en matière de parité dans notre domaine. Nous avons encore du chemin à parcourir pour ce qui est de la RI en milieu universitaire, mais je pense que cela s’améliore aussi peu à peu. Les obstacles, une nouvelle fois, se concentrent autour de l’incertitude en matière d’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle (qui est souvent plus facile à atteindre en milieu extra-universitaire), des inquiétudes au sujet de l’effet des rayonnements sur la fertilité et de l’intégration au sein d’une culture dans laquelle les femmes sont minoritaires, mais j’ai bon espoir que nous y arriverons.


Que conseillez-vous aux femmes qui souhaitent entrer dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Mon conseil, c’est de faire ce qui vous intéresse. Si vous aimez la RI, vous pouvez réussir, mais il vous faudra être prête à faire des compromis. Il est possible d’aimer son travail, d’avoir une famille et d’être heureuse et accomplie dans ces deux sphères. Faites ce que vous aimez, le reste suivra.


Recommandez-vous de se concentrer sur certaines compétences ou certains domaines de connaissances en particulier pendant la formation en vue d’une carrière en radiologie d’intervention?

Essayez d’explorer tous les aspects de la RI pendant votre résidence pour savoir si ce domaine répond à vos attentes. La RI se fonde sur l’imagerie. C’est là notre super pouvoir, qui nous permet souvent de nous distinguer des prétendants au domaine. La compréhension de l’imagerie représente plus de la moitié de la bataille, alors faites en sorte de devenir une excellente radiologue et mettez à profit ces compétences. Par ailleurs, la dextérité est essentielle, et la RI est exigeante sur le plan physique. Assurez-vous d’être à l’aise avec cet aspect du métier.


Pouvez-vous nous raconter des expériences sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans la pratique de la radiologie d’intervention ou nous donner des conseils à ce sujet?? 

L’IA est excellente pour la reconnaissance de motifs et les tâches répétitives. Même si elle peut avoir un rôle à jouer en RI, la plus grande partie de notre travail nécessite de la créativité et de l’adaptabilité, des domaines que l’IA ne maîtrise pas encore. Nous sommes en permanence en train d’inventer de nouvelles façons de pratiquer les interventions existantes, et l’IA n’est pas encore perfectionnée en matière de création novatrice. Notre travail nécessite également de la souplesse; il existe souvent plusieurs approches à un problème, et c’est un autre domaine qui peut être problématique pour l’IA. Il y a cependant des domaines dans lesquels l’IA peut être très utile. On utilise déjà des logiciels pour planifier les zones d’ablation, calculer les doses optimales pour la radioembolisation, cibler les lésions, cartographier et mesurer les vaisseaux sanguins, pour n’en nommer que quelques-uns; grâce à l’IA, ces tâches seront accomplies plus rapidement et plus précisément. En fait, j’ai le sentiment que l’IA nous aidera à obtenir de meilleurs résultats, et même à uniformiser notre travail.


Pouvez-vous nous parler des occasions de réseautage destinées aux femmes en radiologie d’intervention?? 

Je pense que CAIR se démène pour créer des opportunités de réseautage dans sa sphère d’influence, et que les grandes associations d’Amérique du Nord en font autant. À l’échelle locale, il est toujours utile de communiquer avec les personnes qui pourraient nous conseiller. Pour ma part, je suis toujours en contact avec plusieurs de mes anciens étudiants en surspécialisation, dont beaucoup sont des femmes, et j’apprécie beaucoup de les voir établir avec succès leurs propres cabinets. Les mentors n’ont pas nécessairement besoin d’être des femmes, il faut juste que ce soient des alliés, dans le sens où ces personnes créent des environnements inclusifs et solidaires.


En quoi la diversité permet-elle, selon vous, d’améliorer la pratique de la radiologie d’intervention? 

La représentativité est importante. C’est motivant, pour les gens, de se voir occuper des postes auxquels ils aspirent. La diversité d’un environnement de travail favorise l’inclusion et contribue au sentiment d’appartenance. C’est important, non seulement pour nous, les professionnels de la santé, mais aussi pour nos patients. Une équipe de soignants qui reflète la diversité de la communauté que nous desservons améliore le bien-être et la confiance des patients. Cela peut aussi améliorer les résultats obtenus chez les populations marginalisées et leur expérience avec notre système de santé. À mes débuts, mon environnement de travail était moins diversifié, et je me sentais parfois un peu seule. Désormais, la diversité est beaucoup plus importante, et cela a eu un effet positif tant sur notre équipe que sur nos patients. Je souhaite que chaque personne étudiante, quel que soit son genre, son origine ethnique ou sa religion, se sente acceptée et accueillie dans notre domaine.


Comment voyez-vous l’avenir de la radiologie d’intervention, et quelles occasions les femmes du domaine auront, selon vous, à saisir? 

La radiologie d’intervention est en évolution constante, et sa véritable limite, ce n’est que notre imagination qui l’impose. Nous passons désormais à un modèle de résidence indépendante, et cela devrait probablement accélérer la surspécialisation dans des domaines tels que les maladies vasculaires périphériques, la radio-oncologie d’intervention et même la santé des femmes. Les femmes peuvent continuer à élaborer des interventions en santé des femmes, un domaine souvent négligé, même de nos jours. Nos compétences sont utiles dans différents domaines, donc la maîtrise d’un type d’intervention peut se transposer facilement d’un domaine à l’autre. Notre secteur d’activité est hautement créatif et évolue rapidement, les possibilités sont donc illimitées. J’encourage tous les étudiants en surspécialisation à s’orienter selon leurs intérêts, sans s’imposer de limites.


Recommandez-vous certaines associations ou conférences pour le réseautage et le perfectionnement professionnel en radiologie d’intervention? 

CAIR et la SIR ont toutes deux des groupes dédiés aux femmes au sein de leur organisme. Un bon moyen de commencer une prospection professionnelle est d’entrer en contact, localement, avec les résidents, les étudiants en surspécialisation et le personnel enseignant pour trouver des mentors. Efforcez-vous de faire un stage optionnel en RI, de participer à des conférences, à des tournées ou à des clubs de lecture.


Que conseillez-vous aux femmes radiologues d’intervention qui s’orientent vers des postes de responsable dans la spécialité? 

Concentrez vos efforts sur l’acquisition de compétences et l’approfondissement de vos intérêts principaux; par la suite, saisissez les occasions qui se présentent dans votre établissement, qu’il s’agisse d’enseignement, de collaboration avec d’autres spécialités ou d’activités de recherche. Davantage de rôles de leadership suivront sous peu. Les possibilités sont illimitées, mais il est important de prioriser vos intérêts. J’ai eu plus de mal à apprendre à dire non qu’à apprendre à dire oui.


Quels sont les aspects du domaine ou de votre travail que vous n’aimez pas? Quelles sont vos solutions?? 

Il y a un aspect politique dans presque tous les métiers, et même si je n’y ai pas fait très attention au début de ma carrière, j’ai vite réalisé que cet aspect est important, que je le veuille ou non. Soyez attentifs à ces éléments du métier, même s’ils sont déplaisants pour la plupart d’entre nous; ils ont des répercussions sur l’accès aux ressources et, en fin de compte, sur la satisfaction professionnelle.


Vous êtes-vous trouvée confrontée à des stéréotypes ou à des préjugés sur les femmes en radiologie d’intervention, et si oui, comment y répondez-vous? 

Au début de ma formation, on m’a dit que la RI était en réalité un domaine exclusivement masculin et que les femmes du domaine ne souhaitaient pas fonder de famille à cause de l’exposition aux rayonnements et du très mauvais équilibre vie professionnelle/vie personnelle. J’ai vite réalisé que c’était complètement faux et que non seulement il y avait des femmes dans ce domaine, mais aussi que certaines avaient des enfants, et que la plupart d’entre elles s’efforçaient d’avoir un bon équilibre travail-famille. J’ai réalisé que la protection contre les rayonnements était excellente et que je n’avais pas à sacrifier mon désir d’être mère pour pouvoir être radiologue d’intervention. Avec le temps, davantage de femmes sont entrées dans le domaine, et je pense que ce stéréotype a été brisé.


Comment agissez-vous si vous êtes la seule femme dans un environnement professionnel, et quel conseil donneriez-vous à celles qui se retrouvent dans une telle situation?? 

Au début de ma carrière, j’ai souvent été l’une des rares femmes dans ce domaine (et souvent la seule femme de couleur présente), mais avec le temps, cette situation est heureusement devenue très rare. Quand on est seule représentante d’une catégorie de la population, la plupart du temps, les autres font en sorte de vous inclure, mais le risque d’être ostracisé ou de subir des microagressions existe. En fait, j’ai été témoin de comportements indélicats à l’endroit de patients dans ce type de situation. Et c’est là le véritable danger du manque de diversité. Ce manque a des répercussions sur nous, en tant que professionnels de la santé, mais souvent, les répercussions sont encore plus importantes pour nos patients. Heureusement, ces situations se font rares de nos jours. Je pense qu’il est important de rester calme en toutes circonstances et de ne pas laisser les propos déplaisants vous ébranler. Selon moi, c’est la raison pour laquelle il est si important d’avoir des alliés : en effet, si vous travaillez dans un milieu solidaire, même si vous êtes la seule femme, ou peut-être la seule personne de couleur, certaines personnes vous mettront à l’aise. Soyez confiante, ouverte et accueillante, et avec un peu de chance, les autres vous témoigneront ces sentiments en retour.


Que pourraient faire les femmes pour favoriser le soutien et la collaboration dans le domaine de la radiologie d’intervention? 

Nous faisons de notre mieux pour aider nos collègues et leur apporter notre soutien, parce que cela facilite la vie à tout le monde. Parlez à vos collègues pour savoir comment elles vont, et demandez-leur si elles aiment le travail. S’il y a des problèmes, réfléchissez-y ensemble pour voir si vous pouvez trouver une solution à l’amiable. Assurez-vous que vos partenaires ont le soutien dont elles ont besoin pour être heureuses dans leur travail. Un environnement de travail convivial et chaleureux, cela n’a pas de prix.


Comment réussissez-vous à trouver un équilibre entre les exigences de la radiologie d’intervention et les responsabilités familiales, et quel conseil avez-vous pour les femmes qui souhaitent atteindre un tel équilibre?  

Assurez-vous d’avoir le soutien d’une équipe chaleureuse et aimante. Cela s’applique à votre famille, à vos amis et à vos collègues. Lors de votre recherche d’emploi, assurez-vous que les collègues avec lesquels vous travaillerez comprennent les défis de l’éducation des enfants et qu’il y a une volonté de travailler en collégialité pour s’assurer que chacun puisse assumer ses responsabilités, tant au travail qu’à la maison. L’éducation des enfants et la RI sont deux sports d’équipe, donc n’ayez pas peur de demander de l’aide. Il vous faudra faire des essais et des erreurs pour trouver votre équilibre, mais vous le trouverez en persévérant.


Pouvez-vous nous parler d’initiatives ou de projets dans lesquels vous vous êtes impliquée dans le but de remédier à la disparité hommes/femmes ou d’améliorer la représentation des femmes en radiologie d’intervention? 

J’ai mentoré des femmes à tous les stades de leur carrière, des études de médecine à la surspécialisation, et je reste à leur disposition pour leur offrir mon aide tout au long de leur carrière. Je reste en contact avec bon nombre de mes anciens étudiants en surspécialisation, hommes et femmes, et j’aime les voir réussir. Pour moi, le mentorat est un investissement à long terme pour créer une communauté plus diversifiée en RI. En aidant les autres, nous bâtissons un domaine plus fort et plus inclusif pour les prochaines générations.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

 

Aida est en quatrième année de résidence en radiologie à l’Université de Toronto. Elle est membre de la section Résidents, fellows et étudiants de CAIR depuis trois ans et en est actuellement la vice-présidente. Elle nous donne son point de vue de résidente souhaitant s’orienter vers la radiologie d’intervention (RI).

Quelle a été la source première de votre intérêt pour la radiologie d’intervention, et en quoi votre vécu pendant la résidence a-t-il influé sur votre décision de vous spécialiser dans ce domaine?

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention. J’ai été instantanément captivée par le dynamisme et le caractère novateur de ce domaine. La RI me semblait incarner la médecine d’avant-garde : à la fine pointe, en évolution rapide et faisant partie intégrante des soins aux patients. Quand j’ai commencé ma résidence en radiologie, j’ai planifié plusieurs stages en RI en début de formation pour être davantage exposée à ce domaine. Malgré les longues journées et la nature complexe de cette spécialité à la courbe d’apprentissage plutôt abrupte, c’est lors de mes stages en RI que je me sentais la plus engagée et épanouie.

Comme je cherchais des moyens d’explorer le domaine, je me suis impliquée dans des projets de recherche qui m’ont permis de faire des présentations lors de congrès et de rencontrer des radiologues d’intervention du Canada, des États-Unis et d’Europe. Ces expériences ont approfondi ma compréhension de l’étendue et de la diversité de la RI. Cela m’a en plus permis de rencontrer des modèles à suivre, et notamment d’autres femmes radiologues d’intervention aux carrières brillantes et épanouissantes. Leur disposition à parler du domaine avec moi et leurs conseils m’ont beaucoup apporté. Par ailleurs, mon implication au sein de CAIR a été déterminante dans mon parcours. L’Association m’a offert un grand nombre d’occasions de prendre part à des projets en lien avec la RI, en particulier au sein de la section Résidents, fellows et étudiants, dont j’ai l’honneur d’être actuellement vice-présidente.


Quel conseil donneriez-vous aux femmes, étudiantes en médecine ou résidentes, qui sont encore en exploration des différentes spécialités, mais s’intéressent à la radiologie d’intervention?

Envisagez d’explorer le domaine de la RI en début de formation. Pour ce faire, planifiez des stages optionnels et des stages en RI. Travaillez avec différents professionnels et dans différents établissements afin de constater l’étendue et la profondeur d’une carrière en RI.

Impliquez-vous dans la communauté de la RI. Rejoignez CAIR, qui vous donnera accès à différentes activités en personne et en ligne qui vous permettront de vous familiariser avec le domaine, de réseauter avec des étudiants en surspécialisation en RI et des radiologues d’intervention en exercice et d’assister au congrès annuel de l’Association.

Enfin, suivez votre propre voie. Ne vous laissez pas limiter par la vision que d’autres peuvent avoir de la carrière qui vous correspondrait. Ne laissez pas les défaitistes vous décourager de suivre votre passion. Après tout, des femmes réussissent dans toutes les spécialités de la chirurgie, et la RI n’est pas si différente.


Que conseillez-vous pour bâtir un réseau professionnel pendant la résidence, en particulier dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Assistez à des congrès et des conférences de RI : vous pourrez réseauter avec des personnes de tout le pays et au-delà. Dans mon établissement actuel, il n’y a pas beaucoup de femmes en RI, mais j’ai assisté à des congrès nationaux et internationaux et j’ai constaté qu’il y en avait en fait beaucoup dans ce domaine, avec des carrières brillantes et épanouissantes, qui dirigeaient des essais cliniques ou des services et réalisaient des interventions de pointe : ce sont ces femmes qui m’ont inspiré de l’admiration.

Dites autour de vous que vous vous intéressez à la RI. Cela vous ouvrira des portes, puisque les personnes à qui vous en aurez parlé vous mettront en contact avec des mentors et parleront de vous quand des occasions se présenteront. Communiquez avec des résidents qui souhaitent faire carrière en RI et avec des étudiants en surspécialisation en RI, qui vous conseilleront et seront une ressource formidable.


Recommandez-vous certaines associations pour les résidents, des ateliers ou des conférences que vous avez trouvés particulièrement bénéfiques pour votre perfectionnement professionnel en radiologie d’intervention?

La section Résidents, fellows et étudiants de CAIR organise plusieurs activités tout au long de l’année, comme le Club virtuel d’angio, les activités d’introduction à la RI destinées aux étudiants en médecine et les tables rondes Femmes en RI, pour n’en nommer que quelques-unes! Le congrès annuel de CAIR ainsi que sa journée des étudiants est également une excellente occasion de réseauter et d’en apprendre davantage sur la RI.

Les congrès de la SIR (Society of Interventional Radiology) et de la CIRSE (Cardiovascular and Interventional Radiology Society of Europe) sont aussi de formidables événements auxquels participer pour en apprendre plus sur la RI à l’échelle mondiale. Ces deux associations proposent également une multitude d’activités en ligne qui sont intéressantes pour l’exploration professionnelle.


Quel rôle jouent le mentorat et le soutien par les pairs dans votre expérience de résidence, et comment avez-vous trouvé ces ressources?

J’ai eu la chance d’avoir de nombreux mentors extraordinaires qui ont pris le temps de m’apprendre les interventions, même lors de leurs journées les plus chargées, qui m’ont encouragée à assister à des congrès, qui ont soutenu mes projets de recherche et qui se sont réellement investis pour m’aider dans mon cheminement vers cette spécialité. Les résidents et étudiants en surspécialisation plus anciens ont également joué un rôle déterminant par leurs conseils pertinents sur le processus de préparation et de candidature pour entrer dans ce domaine. Si vous envisagez de faire carrière en radiologie d’intervention, il se peut que vous rencontriez des personnes bien intentionnées qui vous parleront de leurs doutes ou renforceront des stéréotypes sur le domaine, comme le fait que la RI n’est pas un domaine pour les femmes, qu’elle ne permet pas d’avoir une vie de famille, ou qu’elle mène souvent à l’épuisement professionnel. Pour prendre une décision éclairée sur votre choix de vous orienter vers la RI, il peut être extrêmement utile d’avoir des mentors solides que vous admirez, des personnes qui vous parleront de leurs expériences personnelles de la pratique de la RI pour vous donner un point de vue équilibré sur ces préoccupations.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la radiologie d’intervention (RI) et ce qui vous a donné envie de choisir cette spécialité?

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien. Il présentait un grand pseudokyste pancréatique et son état était trop instable pour réaliser une intervention chirurgicale. Les médecins du service ont recommandé un drainage du pseudokyste guidé par tomodensitométrie, et j’avais très envie de voir comment cela s’effectuait. Je me suis rapidement portée volontaire pour accompagner le patient au service de radiologie pour l’intervention, à laquelle j’ai pu assister. Après l’intervention, l’état du patient s’est radicalement amélioré et il a pu sortir de l’hôpital environ trois semaines plus tard. C’est là que j’ai décidé de me réorienter. Tout ce qui touchait à la radiologie d’intervention me passionnait tellement que j’ai commencé à faire davantage de recherche à ce sujet, pour savoir comment des interventions minimalement invasives permettent de résoudre des défis cliniques complexes et de réduire le temps d’hospitalisation, le temps de récupération et, dans bien des cas, les risques pour le patient. C’est aussi le côté novateur de la RI qui m’a attirée : bon nombre d’interventions courantes aujourd’hui étaient au départ de nouvelles solutions minimalement invasives de prise en charge de situations pathologiques. L’année suivante, j’ai déposé ma candidature pour une résidence en radiologie diagnostique dans mon pays natal, le Kenya, que j’ai terminée il y a deux ans. J’ai ensuite posé ma candidature pour une surspécialisation, que j’ai commencée en juillet 2024 à l’Université de Toronto.


Comment réussissez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un domaine aussi exigeant que l’est la radiologie d’intervention?

Cela nécessite une bonne dose de volonté et d’intelligence émotionnelle. Je n’ai pas encore trouvé cet équilibre, parce que la surspécialisation nécessite énormément de travail et de concentration. Établir une routine pour prendre soin de soi au quotidien peut aider : je suis chrétienne et je m’astreins à commencer ma journée par une communication avec Dieu afin de commencer la journée dans un état d’esprit positif. Je fais exprès de réserver du temps chaque soir pour me reposer, et chaque week-end pour garder le contact avec mes amis et ma famille. J’ai la chance d’avoir le soutien d’une équipe solide qui peut m’aider tant moralement que lors des activités du quotidien, comme la garde des enfants, par exemple. Je mets un point d’honneur à avertir les membres de ma famille des périodes pendant lesquelles j’aurai besoin de me concentrer sur des tâches liées à mon travail, et de leur consacrer davantage de temps quand j’ai moins de travail.

Je m’efforce de prioriser les tâches professionnelles et de les terminer rapidement aussi efficacement que possible, l’une après l’autre. J’ai appris à accepter les contretemps et à ajuster mes plans et mes horaires selon les besoins. Je suis aussi en train d’apprendre à poser des limites, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel.


Que conseillez-vous aux femmes qui souhaitent entrer dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Faites vôtre le processus d’apprentissage. En radiologie d’intervention, la courbe d’apprentissage peut être abrupte et parsemée de bon nombre de défis en raison de la complexité et du nombre d’interventions réalisées, ainsi que du volume de travail de certains établissements. Concentrez-vous sur votre objectif et ne vous laissez pas abattre. Faites preuve de patience envers vous-même.

Concentrez-vous sur vos progrès plutôt que sur la perfection. Toutes les compétences et les connaissances acquises, même infimes, se cumulent avec le temps. Adoptez une attitude axée sur la croissance et considérez toutes vos erreurs comme des occasions d’apprentissage. Célébrez toutes vos réussites en cours de route, grandes ou petites.

Cherchez des occasions de faire avancer votre carrière. Apprenez le plus possible des professeurs et mentors qui souhaitent vous aider dans votre cheminement vers la radiologie d’intervention. Si possible, assistez à des congrès et conférences sur la RI. Ce sont d’excellentes plateformes pour connaître les nouveautés, mais aussi pour réseauter avec d’autres personnes passionnées par la RI.

Enfin, n’ayez pas peur d’aller au bout de vos rêves. Ils pourraient bien se réaliser!


Que pourraient faire les femmes pour favoriser le soutien et la collaboration dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Il est important de reconnaître et de célébrer nos forces respectives et de travailler ensemble pour éviter toute compétition néfaste. Pour cela, on peut établir des liens professionnels et proposer du mentorat aux médecins plus jeunes. Quand les femmes se rassemblent, elles accomplissent de grandes choses!

Un plus grand nombre de femmes devraient occuper des postes à responsabilités, tant sur nos lieux de travail qu’au sein des associations professionnelles, afin de modifier la culture de la RI en ayant le pouvoir d’agir. Nous devons nous impliquer davantage dans la mise en œuvre de politiques, contraignantes ou non, qui influent sur la pratique de la RI.


En quoi la diversité permet-elle, selon vous, d’améliorer la pratique de la radiologie d’intervention?

J’ai la chance de travailler dans un environnement qui valorise la diversité et l’inclusion. L’humanité est constituée de personnes diverses : en embrassant cette diversité, le système de santé reçoit les points de vue de personnes issues de milieux différents et ayant des expériences différentes, ce qui crée une culture favorable aux nouvelles idées et aux approches novatrices. Il est prouvé qu’un environnement de travail inclusif attire et retient les professionnels talentueux.

La diversité améliore également l’expérience des patients et, globalement, les soins qui leur sont apportés : selon de nombreuses études, les patients sont plus satisfaits quand ils reçoivent des soins de la part d’une équipe médicale qui leur ressemble.

C’est aussi essentiel pour inciter la prochaine génération de médecins à envisager la RI comme spécialité : voir quelqu’un qui leur ressemble pratiquer et exceller dans sa profession leur permet de se voir à leur place, ce qui joue un rôle moteur déterminant,


En matière de santé mondiale, que peut-on faire pour l’avancement de la radiologie d’intervention dans les pays en développement?

Dans mon pays, le Kenya, la RI a pris de l’ampleur ces quelques dernières années, même s’il reste encore beaucoup de travail à accomplir. De l’aide en matière de formation aiderait grandement à promouvoir la RI. Ce domaine intéresse bon nombre de résidents et de radiologues en exercice, qui sont limités par les occasions de formation disponibles. L’ouverture de postes en surspécialisation aux radiologues issus de pays en développement aiderait grandement, même si nous développons aussi nos établissements de formation. Certains organismes, comme RAD-AID et Road2IR, se rendent dans des pays en développement pour augmenter l’enseignement de techniques de RI spécialisées et offrir des conseils dans la mise en place et le fonctionnement d’un service de RI efficace pour les radiologues d’intervention en exercice et leurs équipes (y compris les infirmières et les technologues en radiologie). Cela a considérablement amélioré notre pratique de la RI dans le pays.

La mise en place d’une bonne chaîne d’approvisionnement en consommables contribuerait également à la croissance de la RI. Nous dépendons principalement de fournisseurs tiers qui peuvent vendre l’équipement de RI à des prix élevés, et fournissent parfois du matériel qui n’est pas de qualité optimale. Nous avons parfois du mal à obtenir des cathéters et des fils guides spécialisés, puisque les fournisseurs n’en proposent pas. Par ailleurs, la chaîne d’approvisionnement est instable : elle dépend de l’offre et de la demande, ce qui entraîne des ruptures de stock de temps à autre.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la radiologie d’intervention (RI) et ce qui vous a donné envie de choisir cette spécialité?

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire. Lors du traitement d’un cas particulier, je me rappelle avoir vu du tissu cérébral dans la canule d’aspiration Yankauer et avoir pensé « voilà quelque chose que je ne connais pas… Existe-t-il autre chose qui nécessiterait davantage de finesse? » Pendant mon stage de radiologie, lors de mes études de médecine, l’un des professeurs a suggéré que je passe davantage de temps en radiologie d’intervention, puisqu’il connaissait mon affinité pour la chirurgie. Il ne m’a fallu que quelques passages en salle de RI pour réaliser que ce domaine était fait pour moi : les complexités de la chirurgie, avec le degré de finesse que je souhaitais. Et c’est comme ça que j’ai fait mon entrée dans ce domaine. J’ai effectué ma résidence en radiologie à l’USC (University of Southern California) et j’y ai trouvé ma communauté et mon sentiment d’appartenance. La RI est véritablement un sport d’équipe, et j’ai eu un groupe formidable de mentors : la Dre Sue Hanks, la Dre Vicki Marx, le Dr Michael Katz et le Dr Donald Harrell. En eux, j’ai vu une équipe de haut niveau fournissant des soins d’excellente qualité tout en y prenant plaisir, et je me suis vue avoir une telle carrière. C’est par un heureux hasard que je suis devenue radio-oncologue d’intervention; mon conjoint est oncologue médical, et les années de formation en médecine interne/oncologie et radiologie n’étaient pas tout à fait les mêmes. Il a été jumelé à Houston en premier, et je l’ai rejoint après avoir fini ma dernière année à l’USC. Pendant ma surspécialisation au MD Anderson, j’ai bénéficié des conseils du Dr Marshall Hicks, du Dr Michael Wallace, du Dr Sanjay Gupta et du Dr Steve McRae. Ils m’ont donné mon premier emploi, et on connaît la suite : cela fait près de 20 ans que nous sommes à Houston!


Comment le paysage de la radiologie d’intervention a-t-il évolué au fil des ans, en particulier en matière de représentation hommes/femmes?

Selon moi, la plus grande évolution en RI pendant ma carrière a été notre désignation en tant que spécialité principale en médecine aux États-Unis. Il s’agit là d’une reconnaissance de nos compétences particulières en matière de soins cliniques et d’interventions guidées par l’imagerie. Faire partie des trente-sept spécialités médicales principales aux États-Unis signifie qu’un étudiant peut choisir de faire carrière en RI directement après l’obtention de son diplôme de médecine, alors qu’auparavant, la RI était une surspécialisation effectuée à la suite d’une résidence en radiologie diagnostique. Cela démontre que nous avons officiellement quitté le sous-sol des « médecins spéciaux », et qu’être radiologue d’intervention n’est plus synonyme d’être « procéduraliste » : nous sommes des cliniciens qui offrons des soins longitudinaux et des traitements guidés par imagerie aux patients dont l’état de santé se situe sur un large spectre. Partout dans le monde, on constate une tendance à l’évolution de la radiologie d’intervention vers un statut de surspécialité ou de spécialité. De plus, cela nous permet d’avoir accès à un bassin d’étudiants en médecine où les hommes et les femmes sont également représentés, au lieu d’avoir à recruter parmi les résidents en radiologie, qui ont tendance à être en majorité des hommes. Au cours des dix à quinze dernières années, j’ai constaté un effort concerté pour attirer davantage de femmes dans le domaine, en commençant par des efforts pour expliquer aux étudiants en médecine et aux résidents ce à quoi pourrait ressembler une carrière en RI pour eux. Ce n’est que maintenant que l’on constate les effets de ces efforts, puisque le nombre de femmes empruntant le chemin d’une résidence en RI a radicalement augmenté. J’espère non seulement que ces efforts se poursuivront en faculté de médecine, mais aussi que nous mettrons en place des systèmes de soutien robustes pour que l’augmentation du nombre de femmes à l’entrée se traduise par une représentation soutenue et durable parmi le personnel de RI.


Comment réussissez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un domaine aussi exigeant que l’est la radiologie d’intervention?

Avant de réussir à concilier quoi que ce soit, il est important de connaître ses propres priorités. On peut aussi s’attendre à ce que l’on ait des objectifs ambitieux tant dans notre vie personnelle que dans notre carrière professionnelle, mais il est important de reconnaître qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre tous ces objectifs au même moment. Dans mon cas, avoir un conjoint solidaire a été l’élément central qui m’a permis d’explorer différents aspects de ma carrière de radiologue d’intervention et de chef de file universitaire. Nous avons notamment tenté de prendre notre souper en famille tous les soirs de la semaine, ce qui, selon les dires de notre fils adolescent, est inhabituel par rapport aux familles de ses amis. J’essaye aussi de garder en tête que les choses ne sont jamais parfaitement équilibrées… Certains jours seront meilleurs que d’autres.


Que conseillez-vous aux femmes qui souhaitent entrer dans le domaine de la radiologie d’intervention?

Faites-le! C’est une excellente spécialité. Quelle que soit la carrière choisie, le meilleur conseil que je puisse leur donner, c’est d’être en mesure de définir ce que la réussite signifie pour elles. Cette définition pourra changer et le fera avec le temps, mais « savoir », à un moment donné, ce qui est important et qui a du sens pour vous à ce moment précis de votre carrière est la clé pour vous épanouir dans votre travail. Faites vos recherches pour trouver des exemples qui correspondent aux objectifs professionnels que vous essayez d’atteindre. Prenez le temps d’explorer et de tisser des liens avec les radiologues d’intervention qui n’exercent peut-être pas de façon classique en milieu universitaire ou en pratique privée. Ce qu’il y a de bien avec la RI, c’est qu’il y a tellement de domaines dans lesquels se concentrer (neurologie, pédiatrie, santé féminine, oncologie, santé vasculaire) qu’un grand nombre d’options s’offrent à vous selon vos intérêts cliniques et votre charge de travail au quotidien.


Pouvez-vous nous parler des occasions de réseautage destinées aux femmes en radiologie d’intervention?

Nous vivons dans un monde très connecté, et la radiologie d’intervention est encore une spécialité d’assez petite envergure. Même si les congrès sont d’excellents moyens d’avoir des interactions en personne et de participer à des activités de réseautage, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des liens tissés par voie « électronique » (courriels, messages texte, messages personnels, zoom…). À de nombreuses reprises durant ma carrière, j’ai consulté des experts pour leur demander des conseils sur un cas ou une question de recherche. Vous serez surpris de constater qu’en grande majorité, les gens sont prêts et heureux de consacrer un peu de leur temps pour répondre à une question ou aider à résoudre un problème. Dans mon cas, cela a débouché à la fois sur des collaborations universitaires et sur des amitiés durables


Que conseillez-vous aux femmes radiologues d’intervention qui s’orientent vers des postes de responsable dans la spécialité?

Tout d’abord, je crois fermement que « les occasions se multiplient quand on les saisit », sous réserve que l’on soit en mesure de démontrer notre réussite pour les occasions que l’on saisit. Ensuite, il faut accepter que tout n’aille pas nécessairement dans notre sens, et c’est bien comme ça; une autre occasion se présentera. Troisièmement, j’ai trouvé qu’il était utile d’être observatrice; cherchez des modèles parmi les leaders établis et émergents : comment ont-ils réussi ou pas, quel style de leadership vous correspond le mieux? Enfin, lisez. La dernière fois que j’ai vérifié, le leadership ne faisait pas partie des cours obligatoires, tant en école de médecine que pendant la résidence, mais il existe de nombreuses approches et une énorme quantité de livres sur le sujet. De la même manière que pendant ma résidence, je devais me documenter sur le traitement d’un patient pour une intervention particulière de RI, les personnes qui souhaitent prendre des responsabilités se doivent aussi de se documenter à ce sujet.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

Objet

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

  • Les services rendus au domaine de la radiologie d’intervention peuvent comprendre l’enseignement, la recherche, les examens cliniques et/ou la promotion de la radiologie d’intervention ou de CAIR. La qualité et la cohérence de la recherche doivent être validées par des publications dans des revues professionnelles reconnues.
  • Les services rendus à CAIR peuvent comprendre des contributions exceptionnelles à CAIR, à d’autres organismes médicaux et/ou à des agences gouvernementales.

Le prix CAIR peut également être décerné à des personnes qui ont mis à profit leurs compétences passées ou actuelles en vue d’améliorer la qualité des soins aux patients grâce à la pratique de la radiologie d’intervention et/ou qui, par leurs accomplissements exceptionnels, contribuent à la pérennité de ce domaine.

Admissibilité

  • Les candidats doivent être membres en règle de CAIR depuis cinq (5) ans
  • Il n’est pas possible de proposer sa propre candidature
  • Les membres du conseil d’administration de CAIR ne sont pas admissibles pendant leur mandat
  • Les candidatures des lauréats des cinq (5) dernières années ne seront pas retenues

Processus de mise en candidature

Les propositions de candidatures doivent être envoyées par courriel à cairservice@cairweb.ca, avant le 31 decembre 2024. à l’attention du Comité des candidatures, avec comme objet « Candidature au prix CAIR », et comprendre les éléments suivants :

1) Les renseignements nécessaires à la mise en candidature, soit :

  • Les nom, affiliation, titre, adresse, numéro de téléphone et courriel de la personne qui propose la candidature;
  • Les nom, affiliation, titre, adresse, numéro de téléphone et courriel du candidat proposé.

2) Une lettre de mise en candidature de moins de 500 mots détaillant les éléments suivants :

  • Importance des contributions;
  • Qualité et répercussions des contributions;
  • Durée (nombre d’années) de travail significatif;
  • Portée géographique des contributions.

3) Une (1) lettre d’appui à la candidature (en plus de la lettre de la personne qui propose la candidature) de la part d’une personne qui connaît les accomplissements du candidat.

Remarque : la lettre d’appui à la candidature doit provenir d’une personne autre que celle qui propose la candidature.

 Critères d’évaluation

Le processus d’évaluation des candidatures est le suivant :

1) Vérification de l’admissibilité de la candidature

  • La candidature respecte-t-elle les conditions d’admissibilité?
  • Le dossier de candidature est-il complet?

2) Détermination de la valeur de la candidature

  • Si un candidat est jugé admissible, la valeur de sa candidature sera évaluée d’après la lettre de mise en candidature, la lettre d’appui, le CV et l’ensemble des documents du dossier.

3) Sélection : Le Comité des candidatures évaluera les propositions et fera des recommandations au conseil d’administration de CAIR, qui prendra la décision finale.

  • Rien n’oblige CAIR à remettre le prix chaque année.
  • Le prix sera décerné à un lauréat chaque année, sauf circonstances exceptionnelles.
  • Le prix ne pourra être remis à titre posthume que si le lauréat décède après avoir été choisi.

Remise du prix

Le président du conseil d’administration de CAIR remettra le prix lors du Congrès scientifique annuel de l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Hamilton General Hospital is a large tertiary referral centre, with a busy vascular surgical service and Level 1 trauma program.  The preferred candidate will have fellowship training interventional radiology. The interventional radiology practice includes vascular work (i.e. angiograms, angioplasty/stenting, embolization, thrombectomy/thrombolysis), and non-vascular work (i.e. biopsy, drainage, gastrostomy, GJ tubes, nephrostomy).  The successful candidate will have an opportunity to develop new services and IR consultation clinic in collaboration with colleagues. The position also involves body imaging, including radiography, fluoroscopy, ultrasound, body CT and opportunity for body MR.  The body imaging service at Hamilton General supports a variety of general and tertiary level subspecialty medical and surgical services.  This position involves participation in the city-wide interventional radiology on call roster at the Hamilton Health Sciences sites encompassing Hamilton General Hospital, the Juravinski Hospital and the McMaster University Medical Center. Candidates must possess skills that enhance our interdisciplinary tertiary clinical teams and collaborative environment, including participation in regularly-scheduled multidisciplinary rounds.  The position involves scheduling for clinical work, subspecialty and teaching rounds, encompassing assignments in both inpatient and outpatient settings.

The full posting is available here.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

The Hamilton General Hospital is a large tertiary referral centre, with a busy vascular surgical service and Level 1 trauma program.  The preferred candidate will have fellowship training in interventional radiology. The interventional radiology practice includes vascular work (i.e. angiograms, angioplasty/stenting, embolization, thrombectomy/thrombolysis), and non-vascular work (i.e. biopsy, drainage, gastrostomy, GJ tubes, nephrostomy).  The successful candidate will have the opportunity to develop new services and establish an IR consultation clinic in collaboration with colleagues.  The position also includes some general radiology/body imaging assignments.  The successful candidate should be comfortable with interpretation of vascular ultrasound and CT. The position involves participation in the city-wide interventional radiology on call roster at the Hamilton Health Sciences sites encompassing Hamilton General Hospital, the Juravinski Hospital and the McMaster University Medical Center. Candidates must possess skills that enhance our interdisciplinary tertiary clinical team and collaborative environment, including participation in regularly-scheduled multidisciplinary rounds.  The position involves scheduling for clinical work, subspecialty and teaching rounds, encompassing assignments in both inpatient and outpatient settings.

The full posting is available here.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la radiologie d’intervention et ce qui vous a donné envie de choisir cette spécialitéy?

J’ai découvert le domaine de la radiologie d’intervention pendant ma résidence en radiologie, et ce fut une révélation. L’association des technologies de pointe, de la précision et des soins directs aux patients ont profondément retenu mon attention. C’est l’aspect minimalement invasif des interventions qui m’inspirait plus particulièrement, puisqu’il permet un rétablissement plus rapide des patients, moins de douleur et moins de complications qu’avec les méthodes chirurgicales traditionnelles.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.

Le dynamisme de la radiologie d’intervention, avec ses avancées et ses innovations constantes, m’inspire plus que jamais. Chaque jour m’apporte de nouveaux défis et des occasions d’améliorer les soins aux patients grâce à des techniques minimalement invasives. La combinaison de la perspicacité diagnostique et de l’expertise en matière d’interventions nécessaires dans cette spécialité me stimule intellectuellement et me comble professionnellement.

Je peux même dire qu’en tant que neuroradiologue diagnostique et d’intervention, je trouve très satisfaisant de traiter des affections neurologiques complexes. Être capable d’effectuer des interventions telles qu’une thrombectomie en cas d’AVC, la pose d’une spirale d’embolisation d’anévrisme ou des interventions sur la colonne vertébrale me permet de faire une différence importante dans la vie des patients, qui se trouvent souvent dans des situations critiques. Cette motivation et la possibilité d’offrir des soins significatifs immédiats alimentent ma passion pour la radiologie d’intervention.


Comment réussissez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un domaine aussi exigeant que l’est la radiologie d’interventiony?

Concilier les exigences d’une carrière en radiologie d’intervention avec la vie personnelle, en particulier en tant que mère de jumeaux de deux ans, nécessite un peu de planification, de la priorisation, mais aussi d’être bien entourée. Voici quelques-unes des stratégies qui m’aident à maintenir cet équilibre :

I. Établir des priorités : J’essaye d’accorder la priorité à mes responsabilités, tant au travail qu’à la maison. Au travail, cela signifie me concentrer sur les tâches et interventions les plus critiques, en m’assurant que les soins aux patients restent toujours LA priorité. À la maison, les besoins des membres de ma famille sont prioritaires, et je m’assure de leur accorder du temps de qualité malgré mon emploi du temps chargé..

II. Gérer le temps : Il est essentiel de gérer le temps efficacement. J’essaye d’avoir une routine quotidienne structurée, ce qui nous aide, moi et ma famille, à être organisés et efficaces. Cela inclut la planification de temps réservé aux activités en famille, à l’exercice et aux soins personnels. L’utilisation d’outils tels que des calendriers et des planificateurs avec des rappels automatiques aide à se rappeler des engagements tant professionnels que personnelss.

III. Déléguer et travailler en équipe : Au travail, je m’appuie sur une équipe de soutien composée de collègues et d’employés. Je délègue les tâches quand c’est possible et je collabore avec mon équipe pour m’assurer que les soins aux patients soient efficaces et se passent sans accroc. À la maison, je partage les responsabilités avec mon conjoint et je demande de l’aide aux membres de ma famille quand j’en ai besoin, ce qui crée un réseau de soutien qui me permet de concilier mes rôles efficacement.

IV. Fixer des limites : Il est essentiel d’établir des limites claires entre le travail et la vie personnelle. J’essaye de limiter les tâches et les communications liées au travail aux heures ouvrables quand c’est possible, en m’assurant de réserver les soirées et les fins de semaine à ma famille et à mes besoins personnels. Cela aide à créer une séparation mentale entre les sphères professionnelle et personnelle, ce qui réduit le stress et l’épuisement professionnel.

V. Prendre soin de soi : Maintenir mon bien-être physique et mental est vital pour réussir à gérer une carrière exigeante. J’inclus de l’exercice régulier à ma routine : je m’entraîne deux ou trois fois par semaine au gym. Non seulement cela m’aide à rester en forme, mais cela me permet aussi d’évacuer le stress. J’essaye aussi de pratiquer d’autres activités, comme la marche, le cyclisme et les sorties au parc en famille pour rester active.

VI. Passer du temps de qualité en famille : Malgré mon emploi du temps chargé, je me fais un devoir de faire des activités enrichissantes avec ma famille. Qu’il s’agisse de moments simples du quotidien ou de sorties planifiées, passer du temps de qualité avec mes jumeaux et mon conjoint est une priorité. Cela renforce notre lien et me permet d’être présente pour les étapes importantes de la vie de mes enfants.

VII. Faire preuve de souplesse et d’adaptabilité : C’est grâce à la souplesse qu’il est possible de répondre aux imprévus, tant au travail qu’à la maison. Le fait de savoir m’adapter me permet de répondre aux urgences ou aux changements d’horaire sans me soustraire à mes responsabilités. Pour cela, je dois adopter une attitude proactive de résolution des problèmes et avoir la volonté d’ajuster mes plans au besoin.

VIII. Demander de l’aide : Je reconnais l’importance d’un réseau de soutien, c’est pourquoi je tisse des liens avec des pairs et des mentors dans le domaine médical qui comprennent les particularités des défis de la radiologie d’intervention. Leurs conseils et leur vécu m’inspirent et m’encouragent.


Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontée en tant que femme en radiologie d’intervention, et comment les avez-vous surmontées?

En tant que femme, j’ai été confrontée à plusieurs difficultés pour faire carrière en radiologie d’intervention. Cependant, grâce à ma résilience, au soutien dont j’ai bénéficié et à des actions ciblées, j’ai réussi à les surmonter. Voici les principales de ces difficultés et ce que j’ai fait pour les surmonter :

I. Les préjugés et stéréotypes de genre : L’un des principaux défis a été d’affronter les préjugés et les stéréotypes de genre. La radiologie d’intervention est un domaine principalement masculin, et j’ai parfois dû faire face à des préjugés sur mes capacités, fondés uniquement sur mon apparence et mon genre. Ce biais peut se manifester de façon subtile, par des questions inutiles des patients ou le fait de ne pas être choisie pour effectuer des interventions complexes ou pour occuper des postes d’encadrement.

Stratégie : En de telles situations, je me suis appliquée à démontrer systématiquement mon expertise et ma compétence. En excellant dans mon travail et en essayant d’être toujours prête, j’ai gagné le respect de mes collègues et j’ai prouvé que j’étais une professionnelle capable et compétente. J’ai gagné leur confiance et je me sens valorisée quand on me demande d’aller aider en salle d’angiographie ou de donner mon opinion sur un cas. Par ailleurs, j’ai cherché des mentores et des exemples dans le domaine, qui m’ont conseillée et soutenue quand j’étais confrontée à ces préjugés.

II. La conciliation travail-vie personnelle : Trouver un équilibre entre la nature exigeante de la radiologie d’intervention et les responsabilités de la vie personnelle, en particulier en tant que mère, a été un autre défi important. L’imprévisibilité des horaires et l’environnement particulièrement stressant peuvent compliquer le maintien d’un équilibre sain entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Stratégie :Il a été essentiel pour moi de mettre en place un système efficace de gestion du temps et d’établir des limites claires entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. J’ai eu la chance de pouvoir retourner au travail progressivement après mon congé de maternité, en commençant à 20 % puis en augmentant petit à petit. Je travaille actuellement à 80 % en plus d’être de garde à temps plein, ce qui est un bon équilibre. Je bénéficie du soutien de mon conjoint, de ma famille et des réseaux professionnels pour m’assurer de pouvoir répondre aux exigences de ces deux sphères.

III. Le réseautage et le perfectionnement professionnel : Il peut être difficile de réseauter dans un domaine principalement masculin. Les occasions de perfectionnement professionnel et de réseautage sont souvent androcentriques, les femmes ont donc du mal à établir des liens et à faire avancer leur carrière.

Stratégie : J’ai cherché activement des groupes professionnels et des organismes centrés sur les femmes pour y prendre part. Ces groupes, comme WINN (Women in Interventional Neuroradiology Network ), offrent un environnement favorable au réseautage, au mentorat et à la croissance professionnelle. De plus, assister à des conférences et à des ateliers consacrés à la diversité et à l’inclusion en médecine m’a permis de faire la connaissance de professionnels qui ont aussi ces sujets à cœur et d’étendre mon réseau.

IV.Les occasions de promotion et de prise de responsabilités : : Il peut être difficile d’obtenir des postes d’encadrement et des promotions dans un domaine principalement masculin. Les femmes peuvent faire l’objet d’une plus grande surveillance et devoir répondre à des attentes plus élevées quand elles cherchent à obtenir de tels postes.

Stratégie : Pour surmonter cela, je me suis bâti un solide dossier professionnel qui souligne mes accomplissements, mes compétences et mes contributions au domaine, ce qui semble parfois contre-intuitif pour une femme. La recherche de programmes de formation en leadership et la participation à des projets complexes m’ont aidée à acquérir les compétences et l’expérience nécessaires pour mon avancement professionnel. De plus, pour obtenir des postes de leadership, il a été essentiel pour moi de défendre mes intérêts et d’exprimer mes aspirations professionnelles à mes mentors et mes superviseurs.

V. L’environnement de travail : Il est essentiel de créer un environnement de travail favorable et inclusif. Parfois, le manque de représentation féminine et de soutien de la part d’autres femmes au sein d’un service peut conduire à des sentiments d’isolement et de stress.

Stratégie : Je me suis créé un réseau de soutien en créant des liens avec d’autres femmes en radiologie et en radiologie d’intervention. Certaines travaillent dans le même établissement que moi, mais d’autres se situent dans d’autres établissements, d’autres pays voire même d’autres continents. Il m’a été utile de créer des groupes de soutien entre pairs et de participer aux initiatives visant à promouvoir la diversité et l’inclusion sur le lieu de travail. Par ailleurs, j’ai prôné la mise en place de politiques favorisant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et de pratiques propices à la vie de famille, ce qui a contribué à la création d’un environnement plus inclusif et favorable.

Malgré ces difficultés, les avancées et les progrès constatés dans le domaine de la radiologie d’intervention sont prometteurs. Grâce à cette plus grande reconnaissance de la valeur de la diversité et de l’inclusion en médecine, les femmes du domaine ont davantage d’occasions et de soutien. En faisant face à ces défis et en tirant profit des réseaux de soutien, j’ai réussi à avoir une carrière épanouissante et à contribuer à l’avancement de la radiologie d’intervention.


Comment le paysage de la radiologie d’intervention a-t-il évolué au fil des ans, en particulier en matière de représentation hommes/femmes?

Le domaine de la radiologie d’intervention a beaucoup évolué au fil des ans, grâce à des avancées technologiques, techniques et en matière de soins aux patients significatives. L’un des domaines de progrès remarquable est l’augmentation de la représentation des femmes au sein de la spécialité. Ce changement a été rendu possible par plusieurs facteurs clés :

I. L’augmentation de la sensibilisation et la défense des intérêts des patients : Ces dernières années ont vu l’augmentation de la sensibilisation à l’importance de la diversité et de l’inclusion en médecine. Les organismes professionnels, les groupes de défense des intérêts des patients et les établissements de formation ont fait activement la promotion de l’égalité des sexes et œuvré à la création d’un environnement plus inclusif pour les femmes en radiologie d’intervention. Grâce à des initiatives telles que des programmes de mentorat, des bourses d’études et des campagnes de sensibilisation, davantage de femmes ont choisi de faire carrière dans cette spécialité.

II. Les réseaux de soutien et de mentorat : La mise en place de réseaux de soutien et de programmes de mentorat concernant spécifiquement les femmes en radiologie d’intervention a joué un rôle crucial dans l’augmentation de la représentation des femmes. Ces programmes fournissent des conseils, du soutien et des occasions de développement de carrière pour les femmes, ce qui les aide à surmonter les défis et à s’épanouir professionnellement. Le mentorat de la part de femmes radiologues d’intervention expérimentées inspire et guide la prochaine génération de femmes de ce domaine.

III. Le changement des perceptions et des stéréotypes : La perception selon laquelle le domaine de la radiologie d’intervention est principalement masculin a changé petit à petit. Comme davantage de femmes sont entrées dans cette spécialité et y excellent, elles ont remis en cause les stéréotypes existants et démontré leurs capacités. Ce changement de perception a encouragé davantage de femmes à considérer la radiologie d’intervention comme une possibilité de carrière viable et enrichissante. De plus, la visibilité de la réussite de femmes radiologues d’intervention dans des postes d’encadrement sert d’exemple inspirant pour les femmes qui envisagent d’entrer dans ce domaine.

IV. L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et les politiques favorisant la vie de famille : Reconnaissant l’importance de l’équilibre travail-famille, de nombreux établissements médicaux ont mis en place des politiques favorisant la vie de famille et des modalités de travail flexibles. Ces initiatives ont permis aux femmes de gérer plus facilement leurs responsabilités professionnelles et personnelles, ce qui a renforcé l’attractivité et l’accessibilité du domaine. Des programmes de congé parental, des possibilités de travail à temps partiel et des milieux de garde dans les établissements, notamment, contribuent à rendre l’environnement de la radiologie d’intervention plus favorable aux femmes.

V. Les occasions de formation : L’amélioration des occasions de formation a également joué un rôle significatif dans l’augmentation de la présence des femmes. Les facultés de médecine et les programmes de résidence se sont mobilisés pour recruter et retenir les étudiantes. En leur offrant les mêmes chances de formation et de promotion, ces programmes contribuent à réduire la disparité hommes/femmes.

VI. Les organismes et congrès professionnels: Les organismes professionnels comme la SIR (Society of Interventional Radiology) et la CIRSE (Cardiovascular and Interventional Radiological Society of Europe) font activement la promotion de la diversité des genres. Ils organisent des conférences, des ateliers et des activités de réseautage qui mettent en lumière les contributions des femmes à la radiologie d’intervention. En soulignant les accomplissements et les réalisations des femmes radiologues d’intervention, ces plateformes inspirent davantage de femmes à faire carrière dans ce domaine.

VII. L’amélioration de la protection contre les rayonnements grâce à une meilleure sensibilisation : Lorsque je travaille avec des femmes dans mon domaine, on me pose souvent la question : est-on vraiment en sécurité? Même s’il existe un certain risque, il peut être grandement limité grâce à des mesures adéquates de protection contre les rayonnements. De plus, de nouvelles solutions prometteuses de protection émergent, le plomb pourrait donc à terme devenir inutile en salle de RI. Selon moi, la présence d’un nombre croissant de femmes dans le domaine favorisera de telles avancées.

Malgré ces changements positifs, il reste encore du travail à faire pour atteindre la parité en radiologie d’intervention. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts pour limiter les disparités hommes/femmes, offrir du mentorat et du soutien et promouvoir les politiques d’inclusivité afin de poursuivre cette progression. En encourageant une culture de diversité et d’inclusion, le domaine de la radiologie d’intervention continuera à évoluer et tirera profit des contributions de femmes talentueuses et dévouées.


Que conseillez-vous aux femmes qui souhaitent entrer dans le domaine de la radiologie d’intervention?

La radiologie d’intervention est un choix de carrière enrichissant et enthousiasmant, qui offre l’occasion d’apporter des contributions significatives aux soins aux patients grâce à des interventions novatrices et minimalement invasives. Voici quelques conseils pour faciliter le parcours des femmes qui souhaitent se diriger vers cette spécialité dynamique :

I. Effectuez un mentorat et bâtissez des réseaux professionnels : Trouvez des mentors pour vous conseiller, vous soutenir et vous guider dans le domaine. Cherchez des mentors tant masculins que féminins qui vous donneront des points de vue différents. Devenez membre d’organismes comme CAIR et la SIR et participez aux activités et aux occasions de réseautage qu’ils organisent. Un solide réseau de collègues et de mentors apportera un plus inestimable pour le développement de votre carrière et vous aidera à surmonter les défis.

II. Faites-vous connaître et gagnez de l’expérience dès que possible :Impliquez-vous en radiologie d’intervention le plus tôt possible pendant vos études de médecine. Participez aux stages, saisissez les occasions d’observation au poste de travail et prenez part aux projets de recherche en lien avec le domaine. Cette exposition précoce vous aidera à bâtir un fondement solide et à mieux comprendre la spécialité, ce qui fera de vous une candidate plus concurrentielle pour les programmes de résidence.

III. Informez-vous et formez-vous continuellement : La radiologie d’intervention est un domaine qui évolue rapidement et présente constamment des avancées technologiques et de nouvelles techniques. Informez-vous sur les dernières avancées en lisant des revues scientifiques, en assistant à des conférences et en participant à des activités de formation médicale continue (FMC).

IV. Affinez vos compétences techniques et prenez confiance : En raison de sa nature pratique, la radiologie d’intervention nécessite d’excellentes compétences techniques et une grande précision. Saisissez toutes les occasions de pratiquer et d’affiner vos compétences d’intervention. Les simulateurs, les ateliers et les séances de formation pratiques sont des ressources précieuses. Prenez confiance en vos capacités : cela vous permettra d’effectuer les interventions efficacement et de prendre en charge des cas complexes.

V. Défendez vos intérêts et votre carrière : Parlez proactivement de vos aspirations professionnelles et cherchez les occasions de promotion. Informez vos mentors et vos superviseurs de vos objectifs et intérêts. N’ayez pas peur de prendre en charge des projets complexes, des rôles de leadership et des projets de recherche qui vous permettront de faire connaître vos compétences et votre dévouement. Quel que soit le domaine, il est essentiel de défendre ses propres intérêts pour obtenir des promotions, et c’est tout particulièrement important pour les femmes, puisque nous avons souvent tendance à ne pas le faire.

VI. Visez l’équilibre et prenez soin de vous : Il est essentiel de trouver un équilibre entre une carrière exigeante et la vie personnelle pour la réussite et le bien-être à long terme. Accordez la priorité aux soins personnels, maintenez un équilibre sain entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle et fixez des limites pour éviter l’épuisement professionnel. Avoir des passe-temps, passer du temps en famille et pratiquer la pleine conscience peuvent vous aider à vous ancrer et à rester concentrée.

VII. Défendez la diversité et l’inclusion: Militez en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein du domaine. Appuyez les initiatives qui promeuvent l’égalité des sexes et contribuez à la création d’un environnement plus inclusif pour les futures générations de radiologues d’intervention. En contribuant à une culture de la diversité, vous aidez à faire en sorte que le domaine continue à attirer et à retenir des personnes talentueuses de tous horizons.

VIII. Relevez les défis et persévérez : Le cheminement pour devenir radiologue d’intervention comprend des défis, comme les préjugés liés au genre et les problèmes d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Relevez ces défis pour en faire des occasions de croissance et de développement. La persévérance, la résilience et la positivité sont des qualités essentielles qui vous aideront à surmonter les obstacles et à atteindre vos objectifs professionnels.

IX. Tirez parti des ressources et des occasions qui se présentent : Utilisez les ressources auxquelles vous avez accès, comme les bourses d’études, les subventions et les programmes de leadership conçus pour aider les femmes en médecine. Ces éléments peuvent vous aider financièrement, dans votre développement professionnel et faire reconnaître vos accomplissements. Recherchez activement ces ressources et déposez votre candidature pour améliorer votre trajectoire professionnelle.

X. Restez passionnée et centrée sur les patients : Souvenez-vous pourquoi vous avez choisi la radiologie d’intervention : pour offrir des soins exceptionnels aux patients. Conservez cette passion pour votre travail et gardez une approche centrée sur les patients. Les répercussions que les interventions novatrices peuvent avoir grâce à vous sur la vie des patients sont profondes et sources d’épanouissement.


Recommandez-vous de se concentrer sur certaines compétences ou certains domaines de connaissances en particulier pendant la formation en vue d’une carrière en radiologie d’intervention?

La formation en vue d’une carrière en radiologie d’intervention s’effectue selon une approche exhaustive et multidimensionnelle. Les futurs radiologues d’intervention doivent se concentrer sur le développement d’un ensemble de compétences et de domaines de connaissances divers qui leur permettra d’exceller tant lors des interventions qu’en clinique. Voici certains des principaux domaines sur lesquels se concentrer pendant votre formation :

I. La maîtrise technique et la connaissance des interventions : : Il est fondamental de maîtriser les aspects techniques des procédures de radiologie d’intervention. Il faut notamment apprendre à utiliser parfaitement les modalités d’imagerie, comme la fluoroscopie, l’échographie, la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour guider les interventions minimalement invasives, s’entraîner à placer des cathéters, à manipuler les fils guides, à utiliser les techniques d’accès vasculaire et à déployer les dispositifs. Gagner de l’expérience pratique grâce à des simulations, des ateliers et des interventions supervisées facilite le développement de ces compétences.

II. Les connaissances cliniques et les soins aux patients : Il est essentiel d’avoir une base solide en médecine clinique pour comprendre le large spectre d’affections traitées par les radiologues d’intervention. Cela comprend les connaissances en anatomie, physiologie, pathologie et pharmacologie. Il est crucial de savoir évaluer et prendre en charge les patients de façon holistique, tant avant qu’après l’intervention. Les radiologues d’intervention voient souvent les patients en clinique, donc avoir des connaissances cliniques variées leur permet de prendre soin des patients dans leur globalité.

III. L’interprétation d’examens d’imagerie diagnostique : Il est critique de développer une expertise dans l’interprétation des examens d’imagerie diagnostique. Cela comprend la capacité d’analyser des radiographies, des examens de TDM, les IRM et les échographies pour repérer les anomalies et prévoir les interventions appropriées. Une interprétation précise des examens d’imagerie permettra un ciblage précis et un traitement efficace lors de l’intervention.

IV. La communication avec les patients et l’entregent : Il est vital de savoir communiquer efficacement pour interagir avec les patients, les familles et les équipes de soins de santé. Savoir expliquer les procédures, les risques et les avantages de façon claire et empathique permet de bâtir une relation de confiance et d’obtenir un consentement éclairé. Avoir de l’entregent favorise aussi la collaboration avec les collègues de différentes spécialités, ce qui est essentiel pour coordonner les soins aux patients.

V. La résolution de problèmes et la prise de décision : En radiologie d’intervention, on traite souvent des cas complexes qui nécessitent de prendre rapidement des décisions précises. Il est donc essentiel de développer d’excellentes compétences en résolution de problèmes et d’être capable d’avoir une réflexion critique sous pression. Pour s’entraîner, il convient de s’exposer à toutes sortes de scénarios et de complications, ce qui vous permettra de répondre efficacement aux difficultés imprévues.

VI. Les interventions guidées par échographie : Il est de plus en plus important de maîtriser les interventions guidées par échographie en radiologie d’intervention. L’échographie fournit des images en temps réel, ce qui permet de guider précisément les interventions de biopsie, de drainage et d’accès vasculaire. Une formation aux techniques d’échographie améliore votre polyvalence et votre capacité à réaliser une large gamme d’interventions.

VII. Les techniques endovasculaires : Les interventions endovasculaires, comme l’angioplastie, la pose d’endoprothèses et l’embolisation, sont des éléments centraux de la radiologie d’intervention. Il est donc essentiel d’acquérir une expertise dans ces techniques, ce qui comprend l’utilisation de différents dispositifs et matériels. Pour réussir les interventions endovasculaires, il est critique de bien comprendre l’anatomie et la pathologie vasculaires.

VIII. L’oncologie minimalement invasive : L’oncologie d’intervention est une surspécialité de la radiologie d’intervention en expansion. La formation devrait comprendre l’exposition à des traitements anticancéreux minimalement invasifs, comme l’ablation tumorale, la chimioembolisation et la radioembolisation. Il est important de connaître les principes d’oncologie et de travailler en collaboration avec les équipes de cette spécialité pour offrir des soins exhaustifs aux patients atteints d’un cancer.

IX. La recherche et l’innovation : Il est important de se tenir au courant des dernières avancées et de contribuer à la recherche en radiologie d’intervention tant pour votre avancement professionnel que pour celui du domaine. Participez à des projets de recherche, donnez des conférences et publiez vos résultats pour rester à la pointe de l’innovation. Comprendre les principes de la recherche clinique et de la pratique fondée sur les données probantes améliore votre capacité à mettre en œuvre de nouvelles techniques et technologies.

X. Le leadership et le professionnalisme : Le développement de compétences de leadership et le professionnalisme sont cruciaux pour l’avancement de votre carrière et une gestion d’équipe efficace. Participez à des programmes de formation en leadership, prenez des responsabilités au sein de votre programme de formation ou d’organismes professionnels et faites preuve de professionnalisme dans toutes vos interactions avec les autres. De solides compétences en leadership vous permettent de défendre les intérêts de vos patients, de diriger des équipes multidisciplinaires et de contribuer à la croissance du domaine.

Pour conclure, les radiologues d’intervention en devenir devraient se concentrer sur l’acquisition d’un ensemble très varié de compétences et de connaissances. Cela comprend l’interprétation des examens d’imagerie diagnostique, les connaissances cliniques, la maîtrise technique, la communication avec les patients, la résolution de problèmes, les interventions guidées par échographie, les techniques endovasculaires, l’oncologie minimalement invasive, la recherche et le leadership. En renforçant ces compétences, vous aurez tous les outils pour offrir des soins complets d’excellente qualité aux patients, tant en clinique que pendant les interventions.


Pouvez-vous nous raconter des expériences sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans la pratique de la radiologie d’intervention ou nous donner des conseils à ce sujet?

L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la radiologie d’intervention transforme ce domaine, ce qui améliore les capacités à la fois diagnostiques et d’intervention. L’IA peut révolutionner notre approche des soins aux patients, en améliorant l’efficacité, la précision et les résultats des interventions. Voici quelques expériences et conseils liés à cette nouveauté enthousiasmante :

I. L’amélioration de l’analyse des examens d’imagerie : Les algorithmes d’IA peuvent analyser les images médicales avec une précision remarquable, reconnaître des caractéristiques et des anomalies que l’œil humain pourrait avoir ratées. Dans ma pratique, l’IA m’a particulièrement aidée pour améliorer la détection et la caractérisation des affections vasculaires. Par exemple, les outils d’IA peuvent aider à repérer des variations subtiles en cas d’AVC ischémique, ce qui facilite le diagnostic et le traitement en phase hyperaiguë.

II. La planification et la réalisation des interventions: Les logiciels guidés par l’IA ont fortement amélioré la planification et la réalisation des interventions. Les algorithmes avancés peuvent générer des modèles détaillés en 3D à partir des données d’imagerie, ce qui donne une vision complète de l’anatomie du patient. Cela permet de planifier préciser l’intervention et d’être guidé en temps réel pendant sa réalisation. Dans les cas complexes, les modèles générés par l’IA aident à optimiser l’approche et à améliorer la précision de l’intervention, ce qui réduit le risque de complications.

III. L’optimisation des flux de travail : L’IA permet de fluidifier les flux de travail et d’améliorer l’efficacité en salle de radiologie d’intervention. L’automatisation de l’analyse d’images, de la rédaction de comptes rendus et de la saisie de données permet de réduire le temps passé sur les tâches administratives, ce qui donne davantage de temps à consacrer aux soins aux patients. Les systèmes de planification pilotés par l’IA savent optimiser le moment des interventions et l’allocation de ressources, ce qui réduit au minimum le temps d’inactivité et améliore la productivité globale.

IV. La formation : L’IA joue également un rôle dans la formation des futurs radiologues d’intervention. Les plateformes de réalité virtuelle et de réalité augmentée, alimentées par l’IA, offrent des simulations réalistes pour la formation à la réalisation d’interventions. Ces technologies permettent aux étudiants de pratiquer des interventions complexes en toute sécurité et de renforcer leurs compétences avant d’intervenir sur de véritables patients. Ces simulations pilotées par l’IA fournissent des rétroactions très détaillées, ce qui aide à optimiser la courbe d’apprentissage.

V. Les défis et autres éléments à prendre en considération :Même si l’intégration de l’IA en radiologie d’intervention présente de nombreux avantages, elle pose aussi des défis. Il est crucial de s’assurer de la précision et de la fiabilité des algorithmes d’IA, puisque toute erreur peut avoir des conséquences significatives. De plus, l’intégration de l’IA nécessite un investissement significatif, tant dans la technologie que dans la formation. Il est essentiel de corriger tous les biais potentiels des modèles d’IA pour s’assurer qu’ils sont validés chez des populations diversifiées de patients.

VI. Orientations futures : L’avenir de l’IA en radiologie d’intervention est prometteur, puisque des projets de recherche et développement sont en cours pour étendre ses applications. Les technologies émergentes comme les interventions effectuées par des robots guidés par l’IA et l’analyse d’images en temps réel pendant les interventions devraient encore davantage améliorer la précision des interventions et leurs résultats. C’est la collaboration entre les radiologues, les experts en science des données et les ingénieurs qui permettra de libérer le plein potentiel de l’IA dans notre domaine.


Comment agissez-vous si vous êtes la seule femme dans un environnement professionnel, et quel conseil donneriez-vous à celles qui se retrouvent dans une telle situation?

Être la seule femme dans un environnement professionnel peut présenter des défis uniques, mais cela offre aussi l’occasion de faire preuve de leadership, de résilience et de confiance en soi. Voici certaines stratégies et des conseils pour agir efficacement dans un tel cas :

I. Confiance et compétence : Vos plus grands atouts sont votre confiance dans vos capacités et votre compétence dans votre domaine. Appliquez-vous à démontrer votre expertise et vos connaissances au travers de votre travail. Préparez-vous minutieusement pour les réunions et les présentations et n’hésitez pas à donner votre point de vue et vos idées. Grâce à votre confiance, vous gagnerez le respect de vos collègues et renforcerez votre crédibilité.

II. Alliés et réseaux de soutien : Recherchez des alliés et des mentors au sein de votre organisme ou de votre communauté professionnelle. Tissez des liens avec des collègues solidaires, tant masculins que féminins : cela vous apportera un réseau de soutien inestimable. Ces alliés vous donneront des conseils, défendront vos intérêts et feront porter votre voix dans les milieux professionnels.

III. Communication efficace : Il est essentiel de communiquer clairement et avec assurance. Quand vous parlez, assurez-vous de bien exprimer vos arguments et de les appuyer par des données ou des preuves. Pratiquez l’écoute active et participez aux conversations avec confiance. Si vous vous faites interrompre ou que vos arguments sont écartés, reprenez respectueusement, mais avec confiance votre temps et votre espace de parole.

IV. Professionnalisme et intégrité : Faites preuve d’un grand professionnalisme et d’intégrité dans toutes vos interactions. La ponctualité, le respect des échéances et l’adhésion à des normes éthiques en sont quelques exemples. Votre professionnalisme renforcera votre position en tant que collègue respectée et fiable.

V. Préjugés et stéréotypes : Si vous êtes confrontée à des préjugés ou à des stéréotypes, dénoncez-les calmement avec professionnalisme. Il est important d’éduquer et d’informer plutôt que d’entrer agressivement en confrontation. Faites valoir vos accomplissements et vos capacités pour contrer toute notion préconçue. Si nécessaire, demandez de l’aide auprès d’autres femmes ou d’initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de votre établissement.

VI. Rôles de leadership : Prendre des rôles de leadership peut vous aider à changer la culture et la dynamique de votre environnement professionnel. Portez-vous volontaire pour les comités, dirigez des projets et recherchez des occasions d’offrir du mentorat à d’autres personnes. Votre leadership peut être source d’inspiration pour d’autres femmes qui souhaiteraient entrer dans ce domaine et y réussir.

VII. Équilibre entre l’assertivité et l’empathie : Il est crucial de réussir à trouver l’équilibre entre assertivité et empathie. Même s’il est important pour vous de vous affirmer, faire preuve d’empathie et de compréhension à l’égard de vos collègues favorise un environnement de travail collaboratif et positif. Établir des relations interpersonnelles fortes peut vous aider à surmonter les défis plus efficacement.

VIII. Formation continue et perfectionnement professionnel : Tenez-vous au courant des dernières avancées et tendances dans votre domaine. La formation continue et le perfectionnement professionnel améliorent votre expertise et vous permettent de rester à la pointe de votre profession. Cela renforce non seulement votre confiance en vous, mais aussi votre valeur au sein de votre établissement.

IX. Défense de la diversité et de l’inclusion : Militez en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de votre environnement professionnel. Appuyez les initiatives et les programmes qui promeuvent l’égalité hommes/femmes et créent un environnement plus inclusif. En défendant ces initiatives, vous contribuez à une culture de valorisation et de respect de la diversité.

X. Soins personnels et résilience : Il est essentiel de savoir gérer le stress et de faire preuve de résilience. Prenez soin de vous en faisant régulièrement de l’exercice, en ayant des passe-temps et en passant du temps en famille et entre amis. Accroître votre résilience vous aide à garder votre concentration et votre motivation, même dans des situations difficiles.

Conseils si vous êtes la seule femme :

  • Soyez visible et faites-vous entendre : N’hésitez pas à saisir les occasions de démontrer vos compétences et vos contributions. Participez activement aux réunions, aux discussions et aux activités professionnelles.
  • Créez votre image de marque : Établissez une image de marque personnelle solide, fondée sur votre expertise, vos valeurs et vos accomplissements. Votre image de marque vous distinguera et créera une impression durable.
  • Trouvez un mentor : Cherchez des mentors qui vous offriront des conseils et du soutien et pourront défendre vos intérêts. Un mentor peut vous donner des conseils précieux et vous aider à évoluer dans des environnements professionnels complexes.
  • Réseautez de façon stratégique : Créez-vous un réseau professionnel tant au sein de votre établissement qu’à l’extérieur. Le réseautage peut vous ouvrir des portes, vous fournir des occasions parfois très intéressantes et auxquelles vous ne vous attendiez pas du tout et vous donner une perspective plus large.
  • Faites preuve de positivité et de persévérance : Les défis sont inévitables, mais garder une attitude positive et faire preuve de persévérance vous aidera à les surmonter et à atteindre vos objectifs.

Dans mon pays (le Salvador), il n’y avait aucun spécialiste en radiologie d’intervention. Comme j’étais résidente en chirurgie, le fait que nous ne découvrions les solutions à bon nombre d’interventions que dans des livres ou des magazines me frustrait, ce qui m’a amenée à m’intéresser à cette spécialité. Par conséquent, après avoir terminé ma résidence en chirurgie, j’ai effectué une autre résidence en radiologie dans le but de me spécialiser par la suite en radiologie d’intervention.

Apprendre de chacun des membres de l’équipe de RI a été très enrichissant et j’ai hâte de continuer à parfaire mes connaissances et mes compétences dans ce domaine pendant ma surspécialisation et ma carrière.

J’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, mais j’ai finalement choisi la radiologie en raison de ma passion pour l’imagerie

Pendant mes études de médecine, j’étais attirée par les spécialités impliquant des interventions, ce qui m’a amenée à planifier un stage optionnel en radiologie d’intervention.

J’ai toujours aimé les interventions médicales et je pensais choisir une spécialité en chirurgie. Mais tout a changé un jour, alors que j’étais omnipraticienne : je travaillais au service de soins intensifs et nous avions un patient atteint d’une pancréatite qui n’allait pas très bien.

J’ai toujours été attirée par une des spécialités de chirurgie, et forte de mon diplôme de premier cycle en neurosciences, je pensais aller en neurochirurgie. Je me suis donc inscrite à un stage d’été en recherche me permettant d’observer les médecins dans leur pratique clinique ainsi qu’au bloc opératoire.

Le prix CAIR vise à récompenser les personnes qui ont apporté des contributions importantes et rendu des services exceptionnels au domaine de la radiologie d’intervention et/ou à l’Association canadienne pour la radiologie d’intervention (CAIR).

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a combined full-time academic interventional and body radiologist for the Hamilton General Hospital site

The Department of Medical Imaging, McMaster University and the Department of Diagnostic Imaging, Hamilton Health Sciences are seeking a full-time academic interventional radiologist for the Hamilton General Hospital site.

Le moment clé qui a renforcé ma décision a été de constater les différences entre la pose de clips neurochirurgicaux par chirurgie effractive et la pose d’une spirale d’embolisation pour le traitement de ruptures d’anévrisme. La capacité d’utiliser l’imagerie pour déplacer les cathéters et les instruments dans l’organisme afin de traiter directement le problème médical sans avoir besoin d’effectuer de grandes incisions est tout simplement remarquable. Cette expérience m’a montré les immenses répercussions que peut avoir la radiologie d’intervention sur les résultats des patients, et j’ai décidé de faire moi aussi partie de ce domaine novateur.