Dr Ruairi Meagher 

Selon la rumeur, un nouvel appareil d’angiographie Siemens à la pointe de la technologie serait en activité à l’Est (trèèèès à l’est de Toronto!). J’ai voulu en savoir davantage pour tous ceux d’entre nous qui obtiennent leurs nouvelles en matière de RI par l’intermédiaire de CAIR Express. J’ai obtenu les coordonnées du Dr Ruairi Meagher (quelqu’un m’a donné son adresse courriel), qui a eu l’amabilité de répondre à quelques questions.

NS: Dr Meagher, parlez un peu de vous et de votre cabinet de RI à nos lecteurs.

RM: Je suis radiologue d’intervention, et j’exerce à Saint-John, au Nouveau-Brunswick. J’en suis actuellement à ma 5e année d’exercice. J’ai effectué ma surspécialisation en RI au CHUM de Montréal, et j’exerce actuellement au sein d’un groupe de 5 radiologues d’intervention. Nous travaillons de manière très collaborative tant entre radiologues d’intervention qu’avec pratiquement tous les services de l’hôpital, et notre champ de pratique est très vaste.

NS: Que pouvez-vous nous dire au sujet de votre nouvel appareil d’angiographie ARTIS ICONO de Siemens? Quand serez-vous opérationnels?

RM: Notre appareil Artis Icono hybride biplan constitue l’un de nos deux appareils d’angiographie entièrement intégrés au bloc opératoire du département de radiologie. Il s’agit d’un vaste appareil permettant à nos collègues de chirurgie, d’anesthésie et de perfusion de travailler simultanément. Siemens a travaillé en réelle collaboration avec nous afin de nous offrir le plus de fonctionnalités possible dans un seul appareil, et nous avons hâte de l’utiliser. Si la COVID nous le permet, nous devrions être opérationnels en 2022.

NS:  Quels obstacles avez-vous dû surmonter lors de l’établissement des plans d’une telle salle d’angiographie? Comment sera-t-elle utilisée?

RM: En plus des problèmes habituels de financement et d’espace que nous connaissons tous lors de rénovations, y compris le déménagement de notre département d’échographie (donc, trouver un endroit où le déménager), il nous a fallu décider en GROUPE des fonctionnalités/équipements que nous souhaitions pour les 10 prochaines années : appareil monoplan, appareil multimodal d’angiographie et de tomodensitométrie, appareil biplan, bloc opératoire hybride, etc. Au sujet de l’appareil biplan ARTIS ICONO, voici la question la plus importante à laquelle il nous a fallu répondre : en plus des cas d’interventions neurologiques et des cas complexes d’interventions sur l’aorte, l’appareil pourra-t-il supporter le volume élevé de « petites interventions » de RI que nous lui soumettrons au quotidien? En effet avec le volume d’interventions que nous effectuons en ce moment, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une salle inutilisée, ni d’avoir des médecins qui attendent que leur salle de prédilection se libère. Nous prévoyons de mettre à profit le rendement d’ICONO pour préparer la salle avant l’arrivée du patient ou du médecin, afin de faciliter le traitement de chaque cas. Par exemple, passage de la position de face pour un AVC et une embolie pulmonaire à une position radiale pour une chimioembolisation transartérielle ou une embolisation de fibromes utérins, d’une position mésentérique à une position gauche pour un remplacement transcathéter de valve aortique ou un TIPS, à une position sur le côté droit pour un accès vasculaire splénique/portal de la tête aux pieds. Le plan fixé au sol comporte une table extrêmement mobile qui permet d’atteindre tant la tête que les pieds ou les doigts du patient.

NS:  Quels types de cas et de défis en matière de soins aux patients espérez-vous pouvoir résoudre?

RM:  Le principal avantage de cet appareil biplan en particulier, c’est son module d’angiographie par tomodensitométrie multiphase à résolution temporelle et rotation biaxiale. Chez les patients qui en ont besoin, nous espérons sauter l’habituelle TDM diagnostique et faire passer les patients directement de l’ambulance à la salle d’angiographie pour passer une angiographie par TDM multiphase, avec la possibilité, dans certains cas, d’effectuer de l’imagerie de perfusion pendant que l’équipe se prépare à réaliser une thrombectomie endovasculaire. À terme, il pourrait être possible de prendre des clichés de TDM dynamique dans les deux plans simultanément, ce qui réduirait considérablement le temps d’imagerie et, on l’espère, permettra d’obtenir des renseignements complémentaires grâce aux capacités d’analyse distincte du sang et du produit de contraste à l’issue de l’intervention. J’ai aussi hâte d’effectuer des angiographies par TDM dynamique dans des cas de malformation vasculaire. Jusqu’à maintenant, nous n’avons jamais eu d’appareil biplan et nous espérons bien réduire considérablement le temps de traitement des cas d’interventions aortiques.

NS:  Quels seront les avantages de cet investissement considérable pour les patients?

RM: Le fait de disposer d’un deuxième appareil d’angiographie hybride de grande ampleur améliorera le travail collaboratif au sein de notre hôpital et nous permettra de continuer à traiter les patients lors de l’entretien technique d’un appareil ou les travaux de rénovation futurs. Il n’existe à l’heure actuelle aucun appareil fournissant des images d’une meilleure qualité pour les interventions sur les AVC, et comme nous sommes le seul établissement à traiter les interventions sur AVC en phase aiguë de la province, les patients profiteront grandement de cet investissement. L’appareil offre également des possibilités de radio-oncologie d’intervention complémentaires, ce qui nous permettra de continuer à travailler en collaboration avec nos collègues chirurgiens afin d’offrir l’ensemble des traitements minimalement invasifs existants.

NS:  Quelles autres technologies seront accessibles dans cette salle?

RM: L’échographie sera incontournable. Nous envisageons d’utiliser les sondes sans fil de Siemens afin de bénéficier de l’affichage principal de l’appareil tout en réduisant l’encombrement. L’échographie transœsophagienne pour nos cas de remplacement transcathéter de valve aortique et de dissection. Les perfusionnistes sont présents pendant nos cas de remplacement de valves cardiaques, et ils ont leurs propres équipements et leurs propres écrans. Deux PC avec un système d’information hospitalier (HIS), un système d’information radiologique (RIS) et système d’archivage et de transmission d’images (PACS) provenant d’autres fournisseurs ainsi que des capacités de traitement d’image avancées sont intégrées dans le panneau de contrôle de Siemens. La surveillance des patients, tant à leurs côtés qu’avec l’anesthésie intégrée à l’affichage principal. Un injecteur d’un autre fournisseur fixé à la plateforme. De grands écrans sur rails pouvant passer d’un côté et de l’autre du patient, ainsi que des moniteurs de 24 pouces fixés sur un bras articulé monté au plafond pour le deuxième opérateur. Des caméras vidéo en circuit fermé pour les interventions à distance à cette époque de COVID. Nous utilisons l’un des grands écrans pour diffuser du contenu provenant de Chomecast/Appel Airplay ainsi qu’un téléphone cellulaire et un micro afin de transmettre des renseignements succincts en temps réel au besoin.

NS: Quel avenir anticipez-vous pour cette salle d’angiographie?

RM: DES CAS! Un grand nombre de cas. Nous serons très heureux si les gens viennent nous voir afin de la visiter quand elle sera opérationnelle… Pour peu qu’ils soient vaccinés. Cette salle verra des interventions de toutes sortes. Le volume de demande de notre service de radiologie d’intervention ne fait que croître en permanence. Comme nous n’avons pas été autant touchés par la COVID que d’autres régions du pays, notre volume de cas n’a fait qu’augmenter au fil du temps. Nous avons la chance d’exercer dans un hôpital suffisamment grand pour traiter toutes sortes de cas intéressants, tout en étant suffisamment peu nombreux pour devoir faire l’effort de maintenir de bonnes relations de travail les uns avec les autres. Nos portes sont ouvertes, et nous sommes heureux de travailler avec quiconque est prêt à travailler avec nous.

NS:  Autre chose que vous aimeriez mentionner?

RM: Avez-vous vu Andre De Grasse gagner la médaille d’or au 200 mètres? C’était extraordinaire!


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