Dre Tara Graham est chef du service de radiologie vasculaire et interventionnelle à l’hôpital Trillium Health Partners (THP) et enseigne à la Faculté de médecine de l’Université de Toronto. Elle complète sa formation en radiologie d’intervention à l’University Health Network de Toronto en 2013, et siège au conseil d’administration de CAIR depuis 2014. Elle s’intéresse particulièrement à l’oncologie interventionnelle, au traitement de maladies vasculaires périphériques et aux interventions aortiques. Elle est la présidente de CAIR Conseil d’Administration ainsi que la directrice scientifique de son congrès scientifique annuel.
CAIR – Dre Graham, voilà un peu plus d’un mois que vous avez pris les rênes de CAIR à titre de présidente de conseil d’administration. Quel aspect de vos nouvelles fonctions vous emballe le plus?
TG – Il y a tant de raisons d’être emballée! Je crois que nous avons tous été touchés par la pandémie, tant d’un point de vue professionnel que personnel. Bien qu’épuisante, je crois qu’elle s’est néanmoins avérée une occasion de réflexion qui, selon moi, a été bénéfique. J’y vois une occasion d’aider une communauté à se rassembler à nouveau afin qu’elle soit plus forte qu’avant la pandémie, avec des avenues plus diversifiées en matière d’éducation et de promotion de la RI.
CAIR – Quelles possibilités entrevoyez-vous pour la radiologie d’intervention au Canada?
TG – J’y vois une occasion en or pour les RI canadiens de jouer un rôle accru dans les essais cliniques, les lignes directrices consensuelles ainsi que la médecine factuelle. C’est un défi de taille pour notre spécialité d’accroître sa présence en médecine factuelle comparativement à d’autres; ce sont des démarches qui impliquent beaucoup d’efforts et de temps! Je crois que nous devons exploiter notre expertise et nos ressources collectives internationales afin d’apporter une contribution significative à la documentation et la pratique en RI. Le Canada compte des RI de calibre international et c’est important de demeurer en tête de peloton et de contribuer à notre spécialité de cette manière.
CAIR – Selon vous, à quels défis devra faire face la RI au Canada?
TG – Il est toujours difficile d’expliquer aux autres ce que nous, radiologistes d’intervention, faisons exactement. Cela inclut les patients mais aussi les autres médecins, nos collègues en imagerie diagnostique (ID) et les administrateurs d’hôpitaux. Et ça représente un obstacle à l’accès à la RI au Canada. Les patients qui bénéficieraient de nos soins ne nous voient tout simplement pas ou nous sont référés à un stade trop avancé de leur maladie. Cela affecte également notre capacité d’obtenir des ressources financières au sein des hôpitaux locaux et de se voir allouer le temps clinique nécessaire (c.-à-d. jumelage clinique RI) par nos groupes ID.
CAIR – Est-ce que vous pouvez nous donner un aperçu des prochains projets CAIR?
TG – Nous préparons plusieurs projets passionnants. La série d’activités d’apprentissage en ligne et les Clubs virtuels d’angio connaissent toujours un vif succès et nous sommes à mettre au point du nouveau contenu pour nos membres. J’aimerais organiser ce type d’événement post-pandémie en y intégrant un volet « en personne » qui permettrait à nos membres de rencontrer nos partenaires de l’industrie dans leur région, en plus des diffusions en direct pancanadiennes. CAIR accroît également sa présence sur les plateformes de médias sociaux et, en partenariat avec CIRSE, nul autre que notre Dr Nevin de Korompay prendra en charge le compte Twitter du CIRSE. Ouvrez l’oeil!
CAIR: Pour ceux et celles parmi nos lecteurs qui découvrent CAIR, comment peuvent-ils s’impliquer dans l’organisation?
TG – Pour commencer, il faut devenir membre CAIR! Nous avons un excellent partenariat avec CIRSE: les membres de CAIR sont automatiquement membres de CIRSE, ce qui est un plus non négligeable. Il y a également plusieurs possibilités côté bénévolat au sein de l’organisation, soit en contribuant au CAIR Express, en s’engageant auprès du comité scientifique en vue du congrès annuel, ou en s’investissant auprès des résidents et des étudiants en médecine. Si vous souhaitez vous impliquer, il suffit de contacter notre extraordinaire adjointe de direction Siri Boulom à siri.boulom@cairweb.ca et elle vous épaulera dans vos démarches.
CAIR – Une dernière question: sous toutes réserves, où et quand aura lieu le prochain congrès en personne? Et une autre petite, pourquoi pas: avez-vous pensé à Saskatoon?
TG – Excellente question! Nous sommes très heureux d’annoncer que notre toute première rencontre en personne sera le cours « Grand Slam and Catastrophes » de CAIR, qui aura lieu dans la belle région de Whistler en Colombie-Britannique du 3 au 7 février 2022. C’est un événement particulièrement intéressant et je vous encourage tous à vous inscrire! Je crois qu’un des aspects, disons, positifs de la pandémie est que plusieurs membres qui n’avaient jamais assisté à cet événement ont pu le faire virtuellement cette année. C’est encore mieux en personne: des cas fort intéressants, les collègues, sans oublier le ski et même une petite consommation pour ceux que ça intéresse😊.
Et n’oublions pas le retour triomphal de notre congrès annuel à Montréal du 22 au 29 mai 2022! Le comité scientifique se prépare à accueillir tout le monde à nouveau avec un programme exceptionnel et de bons moments dans l’une de nos villes hôtes les plus populaires!
CAIR n’a jamais visité Saskatoon! Nous serons dans la ville de Québec en 2023 mais peut-être devrions-nous l’ajouter à la liste de candidatures pour 2024? J’ai entendu dire que c’est le Paris des Prairies. C’est vrai? Si oui, il faudrait certainement faire en sorte d’y aller.
CAIR – C’est TOUT À FAIT le Paris des Prairies! Merci beaucoup d’avoir pris quelques minutes pour répondre à nos questions. Nous avons hâte d’en apprendre plus sur la programmation et les événements à venir!